Pour la première fois depuis 2006, les taux d’intérêt américains dépassent la barre symbolique des 5% ; La dernière hausse de 25 points de base décidée par la Fed les porte à 5,25%.
L’actualité : ce mercredi, la banque centrale américaine a décidé, comme c’était prévu, de relever une nouvelle fois les taux d’intérêt. Ceux-ci atteignent donc un niveau record depuis 18 ans.
- Selon les marchés, ça serait là la dernière des hausses des taux, car l’inflation baisse alors que l’économie souffre de la détermination de la Fed à continuer.
- Les marchés bruissent d’ailleurs déjà de rumeurs sur une baisse des taux d’intérêt d’ici à la fin de l’année, mais c’est loin de faire l’unanimité.
Le contexte : l’inflation américaine est retombée à un taux annuel de 5 % en mars, mais cela reste largement supérieur aux objectifs que s’est fixés la banque centrale américaine. Celle-ci doit donc continuer à tenter de jouer les pompiers, malgré les risques que cela représente pour l’économie et les critiques qu’elle s’attire ainsi au passage.
Une économie qui tient le coup, mais pas sans casse
- La politique de la Fed provoque indirectement une hausse du chômage aux États-Unis ; celui-ci atteignait les 3,5% en mars. Toutefois, les offres d’emploi ont atteint leur niveau le plus bas depuis mai 2021, selon des données publiées mardi. Les licenciements ont augmenté de près de 250.000 pour atteindre 1,8 million, soit le niveau le plus élevé depuis décembre 2020.
- La Fed a prévu que le taux de chômage atteindrait 4,5 % cette année et 4,6 % l’année prochaine. Un tel taux de chômage signifierait que l’économie est en récession, ce qui, jusqu’à présent, avait été évité.
- En outre, le secteur bancaire a souffert avec plusieurs grosses faillites en un temps très court, de la Silicon Valley Bank en mars à la First Republic Bank cette semaine. Ce qui a fait craindre une réaction en chaîne.
- Le secteur de l’immobilier commercial est aussi très sensible aux taux d’intérêt élevés rappelle CNN, et semble particulièrement vulnérable.