Tout ce qu’on sait sur l’attaque au drone sur une base militaire iranienne

Une usine de munitions iranienne semble avoir été ciblée par une vague de drones explosifs. Le régime évoque un échec de l’attaque. Quant au coupable, plusieurs pistes sont possibles.

  • Les agences de presse iraniennes font état d’une attaque sur une base militaire dans le contre du pays, dans la province d’Ispahan. Elles évoquent une forte explosion et un flash lumineux dans ce qui serait une usine de munitions, rapporte The Guardian.
  • Il semblerait que des drones aient été utilisés pour mener cette attaque sur un site militaire.
  • Le ministère iranien de la Défense a affirmé que l’attaque de drones avait été « infructueuse » : un drone aurait été abattu par la défense aérienne et deux autres auraient explosé après avoir été « pris dans des pièges de défense ». Le toit de l’atelier aurait subi des « dommages mineurs », toujours selon le ministère iranien.
  • L’information n’est pas confirmée, mais l’agence de presse iranienne IRNA évoque aussi un incendie sur une raffinerie de pétrole dans la ville de Tabriz, dans le nord du pays, et a indiqué qu’une personne avait été blessée. Elle n’a toutefois pas avancé de cause.

Un contexte iranien chargé

  • La république d’Iran est à la fois en proie à des troubles intérieurs, une véritable révolte menée par les femmes contre l’appareil sécuritaire et le fondamentalisme religieux des mollahs, et à une condamnation internationale pour son aide militaire à la Russie. Le pays fournit en effet des drones explosifs, utilisés pour bombarder les villes ukrainiennes.
  • Reste en outre la question du programme nucléaire iranien, sur laquelle les négociations sont au point mort. Or pour Israël, régulièrement menacé par l’Iran, tout pas iranien vers un arsenal nucléaire est impensable. L’État hébreu a plusieurs fois menacé le régime des mollahs d’actions militaires préventives sur son complexe militaro-nucléaire. Mais les autorités israéliennes ont décliné tout commentaire.
  • En juillet, l’Iran a déclaré avoir arrêté une équipe de saboteurs composée « de militants kurdes travaillant pour Israël » rappelle le quotidien britannique, sans que l’on connaisse depuis le fonds de cette histoire.
  • On peut d’ailleurs aussi évoquer le contexte kurde : cette minorité, qui réclame l’institution d’un état en son nom, est présente dans certaines régions du pays, et elle s’oppose en général vertement au régime en place.
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