Pour beaucoup, revendre ses cadeaux de Noël est l’occasion de se faire un peu d’argent. Une logique particulièrement séduisante cette année, dans le contexte inflationniste que l’on connait.
Dans l’actualité : les reventes de cadeaux de Noël sont en hausse cette année sur les sites d’e-commerce.
Le détail : Dès le 25 décembre, soit le jour de Noël, les sites ont été pris d’assaut, noyés sous les annonces de cadeaux reçus la veille ou le jour même.
- À 15 heures ce dimanche, le site Rakuten France comptabilisait déjà 650.000 annonces, en hausse de 8 % par rapport à 2021, même heure.
- Les livres, les jeux vidéo, les smartphones sont les produits les plus revendus, aux côtés des parfums, Lego et Playmobil.
- Si la pratique n’est pas nouvelle, l’augmentation des annonces fait écho à un contexte macro-économique particulier.
- « Autrefois, peut-être tabou, la revente des cadeaux est maintenant assez ancrée dans les habitudes des Français » qui « pensent […] à leur porte-monnaie », a indiqué à l’AFP Flora Louvet, responsable communication de Rakuten France.
Contexte : depuis le début de l’année, les consommateurs – français, mais pas seulement – font face à une envolée des prix, en raison de divers facteurs.
- L’inflation généralisée a d’ailleurs pesé sur le portefeuille de nombreuses familles à l’approche des fêtes de fin d’année.
- Beaucoup prévoyaient de revoir leurs habitudes de consommation, notamment en matière de cadeaux.
Augmenter son pouvoir d’achat
Si les années précédentes déjà un certain nombre de personnes indiquaient revendre leurs cadeaux de Noël par nécessité budgétaire, c’est d’autant plus le cas cette année.
- Selon le baromètre annuel réalisé par Ipsos pour Rakuten France en novembre dernier, ils étaient 6 % de plus parmi les personnes interrogées à indiquer prévoir de revendre leurs présents pour cette raison.
On notera cependant que du côté d’eBay France, aucune explosion des annonces n’a été enregistrée. « On revient à des tendances normales » après les chiffres records enregistrés en 2020 et 2021, durant la pandémie.
La chargée de mission de la plateforme, Louise Benzrihem, a toutefois souligné le contexte inflationniste particulier, auprès de l’AFP. Elle s’attend d’ailleurs à un pic des reventes dans « environ 30 jours, une fois que le délai de retour de la marchandise a expiré ».