Alors que l’embargo des Nations unies sur les armes visant l’Iran expirera en octobre 2020, le pays cherche à moderniser son armement en acquérant des systèmes d’armes perfectionnés, indique le Pentagone dans un nouveau rapport.
Une fois que ces sanctions ne seront plus d’application, l’Iran pourra acheter des armes qu’il ne peut pas produire dans le pays, telles que des avions de combat et des chars de combat technologiquement avancés.
Embargo
En août dernier, les Etats-Unis avaient demandé à l’ONU de prolonger l’embargo sur les armes concernant l’Iran. Le gouvernement américain pousse la communauté internationale à empêcher l’Iran à acquérir des armes de pointe. Selon le secrétaire d’Etat américain Michael Pompeo, l’expiration de l’embargo risque d’aggraver l’instabilité dans la région, l’Iran pouvant provoquer de nouvelles turbulences.
« Des pays comme la Russie et la Chine pourront vendre des armes sophistiquées à l’Iran. Le régime iranien sera libre de vendre des armes à qui que ce soit. Cela déclenchera une nouvelle course aux armements au Moyen-Orient », a expliqué Pompeo.
Armes russes
L’Iran convoite déjà l’acquisition de matériel militaire provenant de Russie et dans une moindre mesure de Chine, indique le rapport du Pentagone. Le document souligne également l’utilisation croissante par l’Iran de tactiques non conventionnelles pour dissuader les grands pays occidentaux tels que les États-Unis.
L’Iran dispose de plus de 5.000 mines sous-marines qu’il peut rapidement déployer dans le golfe Persique et le détroit d’Hormuz à l’aide de petits bateaux à grande vitesse.
Kenneth Katzman, le principal expert iranien du Congrès, a déclaré que le rapport renforçait le consensus croissant au sein de la communauté d’experts selon lequel l’Iran était sur le point d’atteindre ses objectifs fondamentaux en matière de sécurité nationale. Selon Katzman, l’Iran a la capacité de projeter son pouvoir aux quatre coins de la région et de dissuader ainsi tout acteur régional ou international de l’attaquer l’Iran.