Apple pourrait en effet réserver ce « traitement de faveur » au marché européen. Quant aux magasins d’applications alternatifs, ils pourraient faire l’objet d’un examen approfondi de la part du géant de la tech.
Dans l’actu : la firme de Cupertino se préparerait à autoriser les boutiques d’applications tierces sur iOS, avec sa prochaine mise à jour majeure.
- C’est en tout cas ce qu’affirme le journaliste Mark Gurman de Bloomberg, souvent bien informé.
Le détail : en procédant de la sorte, Apple se plierait en réalité aux exigences de l’Union européenne.
- Ce projet serait un changement de position notoire pour Apple. La firme de Cupertino est en effet reconnue pour son écosystème fermé où seuls ses propres magasins d’applications – App Store, Mac App Store – sont autorisés.
- Une politique qui lui a d’ailleurs valu de nombreuses critiques négatives par le passé, mais aussi positives. Certains vantaient en effet les mérites de ce cloisonnement qui permettrait à Apple d’assurer une meilleure sécurité pour ses utilisateurs, entre autres.
- Ce changement de cap serait lié au Digital Markets Act de l’Union européenne qui vise à « garantir des marchés numériques équitables et ouverts » dont les exigences entreront en vigueur en 2024.
- Cette loi obligera en effet Apple à autoriser des magasins d’applications tiers au sein de son écosystème, mais également le chargement latéral, ce qui permettra aux utilisateurs de télécharger des applications depuis le web.
- Apple n’avait pas manqué de critiquer le projet de l’UE, assurant que cela ne ferait qu’ouvrir la porte aux logiciels malveillants.
À noter : la firme de Cupertino chercherait malgré tout à garder le contrôle.
- C’est d’ailleurs pourquoi elle envisagerait « d’imposer certaines exigences de sécurité » aux magasins d’applications tiers, mais aussi de vérifier les applications extérieures d’une manière ou d’une autre.
- Apple envisagerait également un moyen de facturer des frais, selon le journaliste de Bloomberg.
- Concernant les modes de paiement alternatifs, l’entreprise américaine n’aurait pas encore tranché la question, et ce, malgré le fait que de DMA l’y obligera. Pareil pour iMessage ou encore son application Find My qui devront s’ouvrir au monde.
- Mais le plus important est sans doute qu’Apple réserverait ce « traitement de faveur » au marché européen uniquement. Il n’est en effet pas question d’une ouverture globale pour l’entreprise à la pomme, car au-delà du risque de sécurité que cela représenterait, cela engendrait forcément une baisse de revenus, car Apple ne pourrait pas toucher sa commission sur les achats et abonnements effectués ailleurs que l’App Store.
- Cela nuirait également sans doute à l’image de marque de l’entreprise, une image à laquelle elle tient beaucoup.