La France lance l’éco-conditionnalité: pour obtenir des aides publiques, les films et séries ne devront pas émettre trop de CO2

Pour obtenir des aides de la part du Centre national du cinéma et de l’image animée (CDC), les films et séries français vont devoir montrer patte blanche. Ou verte. Place à « l’éco-conditionnalité: il va falloir être totalement transparent au niveau du bilan carbone.

Dans un communiqué publié mercredi, le CDC a annoncé deux grandes mesures. Dans un premier temps, à partir du 31 mars 2023, les productions devront fournir leur bilan carbone lorsqu’elles introduiront leurs demandes d’aides. Dans un deuxième temps, à partir du 1er janvier 2024, ce bilan carbone sera pris en compte lorsqu’il s’agira de décider de l’attribution desdites aides.

Sont concernés, pour l’instant, les « producteurs d’œuvres cinématographiques (long et court métrage) et d’œuvres audiovisuelles (série et unitaire) ». Autrement dit, les films, séries et autres téléfilms. Les « œuvres d’animation, immersives et les jeux vidéo seront concernés ultérieurement par cette obligation », précise le CDC.

Ce bilan carbone devra inclure les émissions de CO2 correspondant aux grands postes de dépenses (transports, hébergement, moyens techniques, post-production, gestion des déchets, repas…), indique le CDC. Des outils et une méthodologie seront bien sûr mis en place afin d’harmoniser les données fournies par chaque production.

Le CDC explique que ces mesures entrent dans le cadre du plan Action!. Annoncé l’an dernier, il a pour but de sensibiliser les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel à l’impact environnemental de leurs activités et de les aider à le réduire. Plus largement, l’objectif est même de faire de l’éco-responsabilité des productions françaises un enjeu d’attractivité internationale.

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