Pour Marko Kolanovic, la bourse pourrait repartir à la hausse dans les plus brefs délais. Il s’attend à de bons résultats pour le troisième trimestre, qui devraient facilement initier un rallye, d’autant que les attentes des investisseurs sont au plus bas.
Dans l’attente de la décision de la Fed, les marchés boursiers vont un peu dans tous les sens. Depuis la mi-août, les indices principaux de Wall Street sont en baisse, après un mouvement haussier initié à la mi-juin. Le S&P 500 par exemple est près de 19% en deçà de son pic atteint le 31 décembre.
La grande question qui anime le monde de l’investissement est : quand les cours pourront-ils vraiment repartir à la hausse? Pour Marko Kolanovic, stratégiste chez JPMorgan, on s’approcherait de la fin des ventes massives. Un rallye serait imminent, écrit-il dans une note publiée lundi, consultée par Markets Insider.
Et les hausses des taux d’intérêt? Elles ne lui font pas peur. Pour la réunion de la Fed, qui a lieu ce mardi et ce mercredi, il s’attend à une hausse de 75 points de base. Pour la fin de l’année, il s’attend même à une hausse de 100 points de base. Mais cela ne devrait pas empêcher la reprise, estime-t-il.
Revenus et prévisions de l’inflation
« Des bénéfices robustes, un faible positionnement des investisseurs et des prévisions d’inflation à long terme bien ancrées (qui voient l’inflation baisser, NDLR) devraient atténuer toute baisse des actifs à risque à partir de maintenant », écrit-il.
Nous sommes à la fin du troisième trimestre. Lors des semaines à venir, les entreprises vont annoncer leurs résultats financiers. Kolanovic s’attend à ce qu’ils restent « robustes », comme ils l’ont été jusque maintenant, pour la plupart des entreprises.
Il note également qu’un certain pessimisme quant à ces résultats fait que les investisseurs ne s’attendent pas à des grandes surprises. L’estimation générale des analystes est une croissance moyenne de 3,5% des bénéfices des entreprises du S&P 500 pour le trimestre en cours ; en juin, cette estimation était de 9,4%. Mais voilà tout l’enjeu : des résultats meilleurs que ces estimations seront vite interprétés comme de très bonnes nouvelles, ce qui devrait provoquer des reprises.
Cette lecture assez optimiste de Kolanovic n’est cependant pas partagée par tout le monde. La semaine dernière, Bank of America notait que le S&P 500 chuterait encore d’au moins 23% avant de commencer à remonter la pente.