Goldman Sachs paye ses employés au plus bas salaire depuis 10 ans pour développer de nouveaux produits technologiques, tels que l’Apple Card.
On dit souvent qu’il faut bien connaître ses priorités, Goldman Sachs a le mérite d’être clair sur ce plan. La banque américaine a semble-t-il décidé de faire passer ses employés au second plan. Elle est en passe de les payer au plus bas salaire depuis au moins 10 ans, et cette tendance n’ira pas en s’améliorant selon les cadres de Goldman.
Le salaire a diminué de moitié en 10 ans
Selon une analyse interne des données, la banque a destiné 35% de ses revenus à la rémunération et aux avantages sociaux du personnel jusqu’à maintenant, le plus bas niveau depuis au moins 2009. Autrement dit, l’employé “moyen” de Goldman Sachs aura gagné 246,216 dollars pendant ces neuf premiers mois de l’année, moins de la moitié des 527,192 dollars au même moment en 2009. C’est la dégringolade pour les salariés. Mais que se passe-t-il donc chez Goldman Sachs? Le business modèle de la banque consistait jusqu’alors à payer le prix fort pour les meilleurs talents disponibles. La banque serait-elle en crise?
Le coupable, c’est le développement des nouveaux produits technologiques de l’entreprise. Enfin, plutôt la priorité que leur donnent les dirigeants de la banque face à leurs employés. Et le CFO Stephen Scherr ne s’en cache pas. “Alors que nous développons de plus en plus d’entreprises axées sur les plateformes, nous nous attendons à ce que la rémunération diminue en proportion du total des charges d’exploitation”, déclare-t-il.
Quand les robots remplacent les humains
Goldman Sachs a ainsi dépensé 450 millions de dollars depuis le début de l’année pour attirer de nouveaux clients, mais aussi pour le lancement de l’Apple Card, l’expansion de sa marque Marcus retail banking et la création d’une plateforme de paiement pour les entreprises. La banque est en crise, elle doit se renouveler et trouver de nouvelles sources de revenus… de préférence automatisées. Les clients interagiront donc de plus en plus avec des logiciels plutôt qu’avec des humains coûteux. Bienvenue dans le futur.