La Wallonie va se doter de deux parcs nationaux

Il n’est existe qu’un parc national en Belgique. Il est situé en Flandre, en haute Campine et fait 12.742 hectares. La Région wallonne veut lancer un concours sur son territoire. Il n’y aura que deux heureux élus.

La Wallonie ne manque pas de réserves naturelles (10.353 hectares) ou de réserves forestières (798 hectares). Le dernier comptage en 2018 établissait une liste de 558 sites pour un total de 21.187 hectares de surface bénéficiant d’une protection particulière. Sans oublier les 240 zones dites Natura 2000 qui viennent s’ajouter au tout.

La Wallonie bénéficie aussi de 12 parcs naturels éparpillés dans toutes les provinces. Seul le Brabant wallon n’en dispose pas. Ils font valoir « une valorisation du patrimoine naturel et paysager », mais ne bénéficient pas d’une protection particulière. Ils couvrent 32% du territoire wallon sur 71 communes. On peut citer le Pays des Collines, les Hautes-Fagnes ou encore la Gaume.

Ici, on parle bien de parcs nationaux. Quelle différence ? Le parc national revêt une dimension d’écotourisme, responsable et durable. Un atout économique pour la ou les communes qui l’abritent.

Quels sont les critères ?

  • Au moins 5.000 hectares, dont 2.500 comprenant « le coeur du parc ».
  • Trois quarts de la superficie devront être reconnus « d’intérêt biologique ou paysager ».
  • La zone concernée devra être à 40% sous statut de protection (Natura 2000, réserves, etc.)

Les communes ont jusqu’au 1er novembre pour présenter leur candidature. Les deux heureux élus seront désignés fin 2022, début 2023.

Quel impact économique ?

  • La Wallonie va mettre 28 millions d’euros sur la table.
  • La ministre de l’Environnement wallon, Céline Télier (Ecolo), prend exemple sur le parc national de Haute Campine: 100 millions d’euros investis, plus d’un million de visiteurs par an pour plus de 5.000 emplois directs et indirects créés. Selon la ministre, 1 euro public investi a rapporté 8 euros.
  • Parmi le budget, 70% serviront aux réaménagements du territoire ou à de la restauration. 30% serviront à financer des infrastructures touristiques.
  • Le budget est principalement puisé dans le fonds européen de relance. Ce qui signifie que les travaux devront être réalisés avant 2025 et payés en 2026.

De son côté, la Flandre et Zuhal Démir (N-VA) ont annoncé leur intention de reconnaitre trois parcs nationaux supplémentaires. En Wallonie, le projet est porté par Céline Télier et Valérie De Bue (MR), ministre du Tourisme, qui s’est réjouie que la crise sanitaire soit devenue une opportunité pour le tourisme wallon.

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