Alors que 2020 a été une année absolument désastreuse pour l’économie mondiale, plusieurs indices boursiers ont connu une année record. Par conséquent, de nombreux investisseurs craignent que nous soyons à la veille d’une correction. Une crainte fondée?
Les indices boursiers américains continuent à avoir le vent en poupe. Après avoir battu plusieurs records l’an dernier, la série semble vouloir se poursuivre cette année. Le Dow Jones est environ 2,5% plus élevé qu’au 1er janvier tandis que le S&P500 a déjà gagné 4%. Quant au Nasdaq, il a clôturé la journée de mardi dernier sur un nouveau record, le dixième de l’année.
Les pertes du Bel20 en 2020
Dans notre pays, le tableau est toutefois un peu moins idyllique. Le Bel20 a clôturé l’exercice 2020 avec une perte de 8%. Cependant, l’indice est en positif depuis le début de 2021. Il gravite en ce moment autour d’une hausse de 4,7% par rapport au 1er janvier.
Compte tenu des pertes de 2020, nous ne devrions pas, à première vue, trop nous inquiéter d’une éventuelle correction boursière dans notre pays. Mais que se passerait-il si les bourses américaines plongeaient soudainement? Les effets se feraient à coup sûr sentir dans notre pays également.
Il y a deux semaines, le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde contre une bulle boursière. ‘Les marchés financiers laissent passer la pandémie. Ils font le pari que le soutien politique actuel compensera toute mauvaise nouvelle économique et fournira un pont vers l’avenir’, a averti le FMI.
Tout le monde n’est pas convaincu de l’existence d’une bulle
Certains analystes, en revanche, affirment qu’il n’y a absolument pas de bulle. Mike Wilson, directeur des investissements chez Morgan Stanley, ne s’attend pas à des corrections majeures dans un avenir proche. Il y a d’énormes liquidités et nous avons une forte reprise économique qui est visible pour tout le monde. En outre, plusieurs entreprises ont déjà enregistré de bons résultats annuels’, a-t-il déclaré dans une interview accordée à CNBC en début de semaine.
Toutefois, il a souligné que le marché restait quelque peu fragile et prévenu que l’effet de levier du système pourrait entraîner des reculs de l’ordre de 3 à 5% qui deviendraient la norme.
Pour Keith Lerner, stratégiste en chef chez Truist Advisory Services, il n’est également pas non plus question de bulle. ‘Les craintes d’une bulle ne sont pas fondées lorsque l’on examine les résultats trimestriels et annuels. Selon nous, il s’agira des meilleurs résultats depuis 2008’, a-t-il écrit dans une analyse publiée en début de semaine.
Les corrections mineures ne sont pas exclues
‘Nous sommes convaincus que les entreprises qui sortiront de la crise du coronavirus seront plus efficaces et plus rentables, grâce à l’accélération des progrès technologiques et des tendances de la productivité’, a-t-il encore affirmé. ‘Nous l’avons constaté après la crise financière, lorsque les bénéfices des entreprises ont augmenté plus rapidement que ce que la plupart des investisseurs n’avaient envisagé.’
Daniel Pinto, COO de JP Morgan Chase, s’attend lui à ce que les marchés des actions soient à la hausse. ‘Je ne pense pas que nous assisterons à des corrections dans un avenir proche, à moins que la situation ne change radicalement. D’éventuelles mini-corrections n’arrêteront pas la tendance à la hausse’, a-t-il assuré lors d’une séance de questions-réponses sur CNBC.
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