Encore quelques coups de téléphone entre Boris Johnson, le Premier ministre britannique, et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, dans les deux sens, histoire de montrer que les négociations se poursuivent. Mais dans les faits, le ‘Brexit dur’ semble inéluctable.
- Dans la foulée, une discussion difficile se profile en Belgique. Qui recevra les centaines de millions du fonds d’urgence européen pour atténuer ce coup dur? La N-VA, par l’intermédiaire de l’ancien ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA), a déjà formulé une proposition.
- Le parti nationaliste demande que 85% de l’argent revienne à la Flandre. Son argument: d’après les chiffres, 85% des exportations belges vers le Royaume-Uni proviennent du nord de notre pays. De plus, de multiples études et rapports montrent que le coup sera ressenti bien plus violemment en Flandre qu’à Bruxelles ou en Wallonie.
- Mais le PS a d’ores et déjà déclaré qu’il ne pouvait accepter cela. L’argument des socialistes: une étude de l’Iweps (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique) qui affirme que 5.000 emplois wallons vont disparaître, et 21.000 flamands. Il s’agirait donc de 19% en Wallonie et 81% en Flandre. ‘Une clé de répartition sans précédent, proposée par la Flandre’, a-t-on entendu dire du côté du Parlement wallon cette semaine.
- Mais au-delà des chamailleries autour des chiffres, le cœur du problème est bien plus épineux. La N-VA rêve de nouveaux accords commerciaux avec le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay, le Venezuela, le Mexique, l’Asie du Sud-Est, la Nouvelle-Zélande et l’Australie pour compenser le Brexit. Des accords qui ne suscitent que peu d’enthousiasme en Wallonie, qui a dans le passé déjà bloqué le CETA avec le Canada, et où l’agriculture régionale est en jeu. Un vaste sujet qui ne devrait pas manquer d’être abordé durant le Comité de concertation de ce vendredi après-midi.
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