Le corps humain cache encore bien des mystères à la science, mais aujourd’hui, il lui a révélé l’une de ses énigmes. Alors qu’ils observaient des scanners de patients atteints d’un cancer de la prostate, des médecins sont parvenus à identifier un nouvel organe logé au centre du crâne humain : une paire de glandes salivaires.
Le 16 octobre dernier, une équipe de médecins hollandais du Netherlands Cancer Institute a fait une découverte des plus surprenantes. L’information a d’ailleurs été partagée dans la revue médicale Radiotherapy Oncology.
Les chercheurs ont réalisé un PSMA PET-scan, une imagerie médicale utilisée pour détecter les cancers en ciblant un marqueur spécifique, le Ga-PSMA.
Les médecins ont également injecté un traceur radioactif dans le corps de leurs patients. La combinaison de ces deux procédés a conduit l’équipe à observer une nouvelle structure à l’arrière du nasopharynx: une paire de glandes salivaires.
Vers des traitements adaptés?
Les glandes salivaires connues par le monde scientifique se situent près des oreilles, en dessous de la mâchoire ou sous la langue. Les glandes qui viennent d’être identifiées sont logées dans une zone très difficile d’accès, voilà pourquoi on ignorait leur existence jusqu’ici.
‘Pour autant que nous le sachions, les seules glandes salivaires ou muqueuses du nasopharynx sont microscopiquement petites, et jusqu’à 1.000 d’entre elles sont réparties uniformément sur la muqueuse. Imaginez donc notre surprise lorsque nous avons découvert ces glandes !’, explique la radio-oncologue Wouter Vogel.
Cette découverte pourrait bien permettre aux médecins de mieux appréhender les conséquences des traitements du cancer de la prostate: les glandes salivaires sont très sensibles et peuvent être fortement endommagées par les traitements de radiothérapie, ce qui peut provoquer une sécheresse de la bouche et des problèmes de déglutition chez les sujets.
Cette recherche pourrait alors permettre aux médecins de mieux calibrer les séances de radio-thérapie pour éviter ces effets secondaires aux patients.