Le Royaume-Uni voit dans OneWeb une alternative au système Galileo de l’UE

Le Royaume-Uni est le nouveau co-propriétaire de la société de satellites OneWeb. Le consortium qu’il a formé avec l’entreprise indienne Bharti Global a remporté la vente aux enchères de la firme spatiale, qui avait dû déposer le bilan à la fin du mois de mars.

Le gouvernement britannique souhaite utiliser OneWeb afin de développer sa propre plateforme de navigation, indépendante du Galileo européen ou du GPS américain. Cette offre devra toutefois être confirmée par le tribunal des faillites de New York dans le courant du mois.

Cycle de financement

L’intention première de OneWeb était d’utiliser des satellites pour bâtir un réseau internet mondial depuis l’espace. Pour mener à bien son projet, l’entreprise cherchait des investisseurs supplémentaires, mais le déclenchement de la crise du coronavirus a rendu cette quête de nouveaux financements absolument impossible. En conséquence, OneWeb n’a eu d’autre choix que de déposer le bilan.

Les nouveaux investissements de Bharti Global, du contribuable britannique et d’autres partenaires commerciaux pourraient désormais donner une seconde chance à l’entreprise. Le gouvernement britannique espère que le réseau OneWeb pourra également être utilisé pour développer sa propre plateforme de navigation. En effet, avec le Brexit, le Royaume-Uni a également perdu l’accès au système de navigation européen Galileo.

Le gouvernement britannique souhaite investir 500 millions de dollars dans l’acquisition de OneWeb. En échange, le Royaume-Uni entend acquérir une participation de 20% dans la société. OneWeb possède son siège à Londres, mais il dispose également d’un second dans l’État américain de Virginie.

3 milliards de dollars

La société serait jusqu’ici parvenue à réunir 3 milliards de dollars pour construire sa constellation de 648 satellites. Au moment de son dépôt de bilan, OneWeb en avait déjà placé 74 en orbite. Mais la plupart des experts estiment qu’il faudrait encore au moins 3 milliards de dollars supplémentaires pour pouvoir mettre en service l’ensemble du réseau.

Si l’offre ne rencontre aucune objection légale et que le tribunal américain des faillites n’y trouve rien à redire, OneWeb devrait bientôt être en mesure de réengager ses travailleurs licenciés et reprendre la production et le lancement de ses satellites.

La fabrication des satellites se déroule actuellement en Floride, en coopération avec le groupe européen Airbus. Mais il est tout à fait possible qu’à la suite de l’acquisition, une partie au moins de ces activités soit transférée au Royaume-Uni.

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