SpaceX a lancé ce samedi une fusée Falcon 9 avec à son bord une soixantaine de satellites. Particularité de cette mission, il s’agit d’un ‘rideshare’, un vol partagé. Une première pour l’entreprise spatiale d’Elon Musk.
La fusée Falcon 9, qui s’est envolée ce samedi, à 5h21 du matin (11h21, heure belge), transportait en effet à la fois des satellites du réseau Internet Starlink de SpaceX et des engins d’une société tierce.
Pour rappel, le réseau Starlink doit permettre à SpaceX de mettre en place un service de connexion à Internet depuis l’espace, via une constellation de dizaines de milliers de petits satellites. Si le lancement de ce samedi se déroule comme espéré, l’entreprise d’Elon Musk disposera de 538 de ces satellites en orbite autour de la Terre. À terme, la taille du réseau risque toutefois de poser de nombreuses questions, que ce soit en termes de risques de collision avec d’autres engins spatiaux ou bien au niveau de la pollution visuelle engendrée pour les astronomes.
La liste des clients potentiels s’allonge
Au lieu de transporter la cargaison devenue habituelle de 60 satellites Starlink, la Falcon 9 n’en a transporté que 58 ce samedi. Ils étaient accompagnés par trois autres satellites SkySat. Ceux-ci ont rejoint les 18 autres engins du réseau opérés par Planet Labs, une société qui commercialise des images haute résolution de la Terre prises depuis l’espace.
C’est ce qu’on appelle un ‘rideshare’. Ce type de vols partagés doit permettre aux entreprises qui ne savent pas assumer seules le prix d’un lancement, ou à celles qui n’ont besoin d’envoyer qu’un seul engin dans l’espace, de se coaliser et ainsi réduire leurs frais. C’est tout bénéfice pour les entreprises spatiales comme SpaceX qui voient du coup la liste de leurs clients potentiels s’allonger.
Le même business va d’ailleurs également être inauguré par Arianespace la semaine prochaine, le 18 juin normalement.
Le lancement de ce samedi était à suivre en direct sur la chaîne YouTube de SpaceX: