180.000 pertes d’emplois ? La CSC relance le débat autour de l’impôt sur la fortune

Pour faire face à la crise économique à venir, le syndicat chrétien suggère plusieurs pistes: l’accès plus rapide à un régime de prépension, la réduction du temps de travail, une hausse des allocations de chômage et enfin une taxe sur les millionnaires.

L’accès au régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC – l’ancienne prépension) doit être à nouveau assoupli pendant la crise du coronavirus, réclame mercredi le président de la CSC Marc Leemans à la veille de la fête du Rerum Novarum.

Dans un message vidéo, Marc Leemans lance un ensemble de mesures afin de faire face au « gigantesque choc » des 180.000 personnes menacées de perdre leur emploi à cause de la crise.

  • La CSC avance notamment une redistribution de la main-d’oeuvre disponible grâce à une réduction collective des heures de travail.
  • Le syndicat réclame également des allocations de chômage plus élevées pour les personnes licenciées ainsi qu’un assouplissement des règles du RCC en faveur des travailleurs plus âgés. « Je ne me fais aucune illusion. Comme lors de chaque restructuration et faillite, les travailleurs les plus âgés seront les premiers concernés », ajoute Marc Leemans. « Leurs chances de trouver un nouvel emploi dans ce contexte sont malheureusement très faibles ».
  • Le syndicat insiste encore sur la nécessité d’une fiscalité équitable et relance sa demande d’un impôt sur la fortune. Le syndicat chrétien préconise un impôt de 1% sur les patrimoines supérieurs à un million d’euros.

En novembre dernier, trois quarts des Belges se disaient favorables à un impôt sur la fortune, selon un sondage Ipsos commandé par l’ONG CNCD 11 11 11. Cette sortie du syndicat chrétien intervient alors que le MR a présenté son ce mardi son plan fiscal pour l’après-crise sanitaire. Le PS s’était également positionné la veille avec un plan de relance de 30 à 50 milliards, prenant en exemple l’Allemagne qui ne compte pas faire les choses à moitié.

En France le débat l’ISF, a été relancé par le prix Nobel d’économie 2019, Esther Duflo, sur la radio RTL: ‘Mon opinion sur l’ISF, c’est qu’il n’aurait jamais dû être aboli. Aujourd’hui, je pense donc qu’il faut qu’il soit rétabli. L’impôt sur la richesse est un impôt raisonnable, pas du tout extrême ou radical.’ Une redistribution vers les revenus les plus faibles.

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