Twitter va tester l’envoi d’une notification aux utilisateurs lorsqu’ils répondent à un tweet en utilisant un ‘langage offensant ou blessant’. Cette nouveauté s’inscrit dans un effort pour nettoyer les conversations sur le réseau social, a déclaré l’entreprise dans un tweet mardi.
Twitter nous tapera-t-il bientôt sur les doigts en cas de langage déplacé? C’est en tout cas une option à laquelle réfléchit le réseau social. Mais ce n’est ici le cas que pour les réponses aux tweets d’autres utilisateurs.
En théorie, lorsque vous appuierez sur ‘envoyer’ votre réponse, Twitter vous indiquera si les mots de votre tweet sont similaires à ceux de messages ayant déjà été signalés. On vous demandera ensuite si vous souhaitez le modifier ou non.
‘Nous essayons d’encourager les gens à repenser leur comportement et leur langage avant de poster, car ils sont souvent dans le feu de l’action et ils pourraient dire quelque chose qu’ils regrettent’, a déclaré Sunita Saligram, responsable mondiale de la politique de confiance et de sécurité du site Twitter, dans une interview à Reuters.
Cette expérience, la première du genre pour l’entreprise, débute ce mardi et durera au moins quelques semaines. Elle sera menée à l’échelle mondiale, mais uniquement pour les tweets en anglais.
Sous pression
Cela fait un bon moment que Twitter tente de faire le grand nettoyage de contenus haineux et abusifs sur sa plateforme. L’entreprise est sous pression pour contrôler davantage les messages offensants sur sa plateforme. Actuellement, les politiques du réseau social ne permettent pas aux utilisateurs de cibler des individus avec des insultes, des propos racistes ou sexistes, ou des contenus dégradants.
Selon le rapport de transparence de l’entreprise, elle a cependant pris des mesures contre près de 396.000 comptes pour ses politiques en matière d’abus et contre plus de 584.000 comptes pour celles en matière de comportements haineux entre janvier et juin de l’année dernière. Et il reste encore beaucoup de balayage à faire.
Mais les contenus haineux ne sont pas la seule cible du nettoyage. Début avril, Twitter indiquait aussi avoir supprimé des milliers de comptes dans plusieurs pays, en raison de leurs contenus jugés pro-gouvernementaux. Une mesure qui concerne surtout l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Indonésie, la Serbie et le Honduras.
Lire aussi: