Les entreprises belges estiment que la crise du coronavirus comprime leur chiffre d’affaires d’un tiers, ressort-il vendredi d’une enquête menée auprès de 4.725 d’entre elles à la demande de l’Economic Risk Management Group (ERMG) mis en place à la suite de cette crise. Mais 4 firmes sur 10 interrogées rapportent même une chute de plus de 75% de leurs ventes.
L’horeca, le secteur des arts, spectacles et activités récréatives et le commerce sont lourdement touchés. En outre, 50% des entreprises évoquent des problèmes de liquidité.
Le but de l’enquête, qui sera en principe répétée chaque semaine, est d’évaluer l’incidence de la crise du coronavirus sur l’activité économique en Belgique et sur la santé financière des entreprises belges, principalement privées. Bien que touchés, certains secteurs publics tels que l’enseignement ne sont ainsi pas représentés. Près de neuf entreprises interrogées sur 10 (87%) rapportent une baisse de leur chiffre d’affaires, et 40% évoquent même une chute drastique en la matière de plus de 75%. La diminution moyenne du chiffre d’affaires atteint plus de 50%. En tenant compte de la taille des différentes entreprises interrogées, cela correspond à une réduction des ventes totales d’environ un tiers, estime l’ERMG.
Les 3 Régions identiquement impactées
L’ampleur de la contraction des ventes totales est à peu près identique dans les trois régions: -35% en Flandre, -30% en Wallonie et -31% à Bruxelles. Une diminution moyenne donc proche de la moyenne nationale. La taille des entreprises semble être un élément décisif et les petites et moyennes structures, davantage exposées à la fermeture imposée par le gouvernement belge, sont plus touchées par la crise actuelle, analyse l’Economic Risk Management Group.
Plus de la moitié des indépendants et des entreprises occupant moins de 10 employés rapportent une chute de plus de 50% de leurs ventes. Les plus grandes entreprises, majoritairement actives dans les secteurs reconnus comme étant essentiels, voient, elles aussi, leur chiffre d’affaires diminuer en moyenne, mais dans une moindre mesure. Cela s’explique principalement par la baisse de la demande, mais aussi par la fermeture imposée, l’impossibilité de respecter les obligations en matière de distanciation sociale, les problèmes d’approvisionnement ou le manque de personnel.
Disparités dans les secteurs
Tous les secteurs de l’économie belge semblent négativement affectés par la crise mais l’ampleur de l’impact y diffère parfois de manière substantielle. La baisse du chiffre d’affaires est par exemple d’environ 5% dans celui de l’énergie. Par contre, à l’opposé, l’horeca, le secteur des arts, spectacles et activités récréatives et le commerce sont les plus touchés, avec des chutes moyennes des ventes de, respectivement, 93, 74 et 59%. La majorité de ces entreprises déclarent d’ailleurs avoir recours au chômage temporaire pour une grande partie de leurs employés.
Sur l’ensemble des secteurs, la moitié des entreprises interrogées a déjà recours au chômage temporaire, tandis que d’autres prévoient d’effectuer les démarches au cours du mois à venir.