La grande kermesse d’Amazon, Prime Day, a débuté hier aux États-Unis. Simultanément, on a appris que la fortune de Jeff Bezos, le CEO d’Amazon, avait atteint un nouveau record, faisant incontestablement de ce dernier la personne la plus riche de l’histoire moderne.
La fortune nette de Bezos culmine désormais 150 milliards de dollars (environ 128 milliards d’euros), indique le Bloomberg Billionaires Index.
Bill Gates, le challenger
C’est 55 milliards de dollars (environ 47 milliards d’euros) de plus que son challenger Bill Gates, maintenant relégué à la seconde place. Bezos est même allé au delà du maximum que Gates avait brièvement atteint en 1999, au pic de la bulle internet, lorsque sa fortune avait franchi la barre des 100 milliards de dollars. En dollars d’aujourd’hui, ce montant d’alors se convertirait à 149 milliards. (A noter : la fortune de Gates se monte aujourd’hui à 95,3 milliards de dollars (environ 81,3 milliards de dollars), mais si le fondateur de Microsoft Gates avait conservé les 700 millions d’actions de Microsoft et les 2,9 milliards de dollars en espèces et autres actifs dont il a fait don pour l’essentiel à sa Fondation caritative Bill & Melinda Gates depuis 1996, sa fortune dépasserait aujourd’hui les 150 milliards de dollars).
Bezos devient ainsi la personne la plus riche du monde depuis au moins 1982, l’année à partir de laquelle le magazine Forbes a commencé à dresser son classement iconique des personnalités les plus fortunées du monde.
52 milliards de dollars depuis le début de cette année, et ce n’est sans doute pas fini
Depuis le début de cette année, la valeur nette du patrimoine de Bezos a gagné 52 milliards de dollars (environ 44 milliards d’euros), ce qui représente plus que la fortune totale de Jack Ma, CEO d’Alibaba, la personne la plus riche d’Asie. La fortune personnelle de Bezos frôle également les 151,5 milliards de dollars (environ 129,3 milliards d’euros) contrôlés par l’ensemble de la famille Walton, la dynastie la plus riche du monde.
De façon remarquable, Bezos a atteint ce jalon, alors qu’Amazon s’apprêtait à donner le coup d’envoi de sa grande kermesse annuelle de 36 heures, Prime Day, une journée au cours de laquelle elle offre des promotions destinées aux abonnés de son service premium. L’année dernière, la firme avait enregistré des ventes record lors de cette journée, ce qui avait fait flamber ses cours, et enrichi encore davantage Bezos.
Cette année, la Prime Day a connu des ratés, puisque le site Web et l’application mobile du géant du commerce électronique ont crashé en raison de la ruée des internautes. De plus, des salariés des centres de distribution du géant du commerce électronique en Espagne et en Allemagne ont débuté des grèves lundi pour protester contre leurs conditions de travail.
Amazon s’accapare près de 50 % du marché du commerce électronique aux États-Unis
Selon les chiffres d’eMarketer, Amazon devrait dégager 258,22 milliards de dollars (environ 220,32 milliards d’euros) de ventes au détail américaines en 2018,ce qui implique qu’il détient désormais 49,1 % de l’ensemble du marché du commerce électronique aux États-Unis et 5 % du total des ventes de détail du pays.
C’est d’autant plus impressionnant que la progression d’Amazon semble encore irrésistible. En effet, par rapport à l’année dernière, les ventes du géant de l’internet ont encore progressé de 29,2 %. Pourtant, en 2017, il s’accaparait déjà 43 % du marché du commerce électronique.
Le concurrent le plus proche d’Amazon, eBay, arrive second, très loin derrière avec 6,6 % tandis qu’Apple est troisième avec 3,9 %. Walmart, le plus grand détaillant du monde si l’on prend en compte les magasins physiques, ne s’est pas vraiment imposé comme un poids lourd du commerce électronique aux Etats-Unis, et se classe derrière Apple avec 3,7 % des ventes en ligne dans le pays.