Les grands médias ont prêté peu d’attention à un référendum qui a eu lieu le mois dernier, et qui, pourtant, est susceptible d’avoir des répercussions importantes sur le Moyen-Orient. Il est fort probable que la prochaine guerre sera menée là-bas, écrivions nous sur ce site il y a moins d’un mois. Il semble désormais que cette guerre ait déjà commencé. Lundi, l’armée irakienne a envahi la ville de Kirkouk afin d’en déloger les Kurdes, a apporté la télévision publique irakienne.
Les grands médias ont prêté peu d’attention à un référendum qui a eu lieu le mois dernier, et qui, pourtant, est susceptible d’avoir des répercussions importantes sur le Moyen-Orient. Il est fort probable que la prochaine guerre sera menée là-bas, écrivions nous sur ce site il y a moins d’un mois. Il semble désormais que cette guerre ait déjà commencé. Lundi, l’armée irakienne a envahi la ville de Kirkouk afin d’en déloger les Kurdes, a apporté la télévision publique irakienne.
Mais les Kurdes et leurs milices peshmergas sont devenus « incontournables » dans la région au cours des derniers mois. [Peshmerga signifie « qui est au devant de la mort »). Le chef officiel des Peshmergas est Massoud Barzani, président du Kurdistan irakien. Les troupes des Peshmergas assurent la défense du territoire, des hommes et des installations du Kurdistan irakien. Comme Israël et l’Iran, entre autres, les Peshmergas recrutent les femmes dans leurs armées].
Les Kurdes sont armés jusqu’aux dents
Armés jusqu’aux dents par l’Occident, et financés par les États-Unis, ils ont joué un rôle important dans la lutte contre l’État islamique. De plus, ils ont non seulement repris des territoires perdus, mais ils en ont également conquis de nouveaux.
L’objectif de l’opération militaire irakien est clair. Les dirigeants irakiens manifestent ainsi qu’ils n’acceptent pas le résultat du référendum. (Plus de 90% des électeurs ont voté pour l’indépendance). Les Irakiens veulent aussi reprendre les champs pétroliers dont les Kurdes sont parvenus à s’emparer il y a trois ans.
Pour le moment, les combats sont limités, mais on constate une escalade de la violence. Les dirigeants kurdes parlant déjà d’une « déclaration de guerre ».
La Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie
Ce conflit menace donc les alliances qui ont été conclues pour vaincre l’Etat islamique. La Turquie sunnite et l’Iran chiite sont des ennemis naturels des 30 à 40 millions de Kurdes répartis sur quatre pays : la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie.
La Turquie soutient l’armée irakienne et l’Iran tente de monter les différentes communautés kurdes les unes contre les autres. [Les Kurdes sont divisés en deux grands courants. D’une part, il y a les partisans du PKK fondé en Turquie, dont l’idéologie était à l’origine le marxisme-léniniste, mais qui a été depuis troquée contre le nationalisme kurde. D’autre part, il y a le PDK, plus conservateur et fondé en Irak, dirigé par Massoud Barzani, initiateur du référendum mentionné ci-dessus.]
Les États-Unis et l’Europe ont un problème
Les forces américaines et européennes se retrouvent ici avec un gros problème. D’un côté, elles ont soutenu l’Irak sur le front, et hors de celui-ci, mais d’autre part, elles soutiennent aussi les Kurdes. Comme indiqué précédemment, ces derniers ont été armés jusqu’aux dents pour faire face à l’Etat islamique.
La Russie se tient pour le moment en retrait, et dit quelle souhaite trouver une solution pacifique.