Selon une nouvelle étude de l’école de langue ABA English, alors que la majorité des Français est incapable de parler couramment anglais, beaucoup n’éprouvent pas de scrupules à mentir à propos de leurs compétences. Lorsqu’un un Français indique sur son CV qu’il parle anglais, il y a 10% de chances qu’il exagère.
De fait, seuls 4% de la population sont capables de parler couramment anglais, c’est-à-dire de tenir facilement une conversation dans cette langue.
Des 1200 sondés, 55% disent avoir un « niveau intermédiaire » et 41% décrivent leur niveau comme faible ou inexistant. 23% sont persuadés d’avoir manqué une opportunité d’emploi à cause de cette lacune.
Selon ABA English, seuls 10% des Français possèdent un niveau d’anglais suffisant pour obtenir un poste international de cadre.
Cependant, le directeur de l’école française Business and Technical Languages, Stephen Wragg, dit avoir noté une amélioration du niveau ces 10-15 dernières années. Il attribue les « mensonges » des CV au fait qu’il n’existe pas de système labellisé d’estimation des compétences.
L’année dernière, la France est sortie dernière d’une enquête concernant les compétences linguistiques en anglais. Les premiers étaient les pays nordiques (Suède, Hollande, Danemark, Norvège et Finlande). La raison principale invoquée pour expliquer cette lacune est le « manque de temps ». Mais Peter Gumbel, auteur d’un best-seller critiquant le système scolaire français, pense qu’il s’agit plus d’une politique culturelle: « L’Académie Française pense que l’Anglais est pire que la peste et essaye de l’éradiquer autant que possible ».