Dans plusieurs discours, le Premier ministre israélien Netanyahu a martelé une boutade de 3 mots qui résume la raison pour laquelle son pays intéresse le monde arabe de nos jours : « La technologie, la technologie et la technologie », écrivent Jonathan Ferziger et Peter Waldman dans Bloomberg :
«L’embargo arabe contre Israël, en vigueur depuis la fondation de l’Etat juif en 1948, fait que toutes les transactions commerciales entre Israël et la majorité des Etats arabes ne sont jamais comptabilisées et qu’elles sont dissimulées par des courtiers dans d’autres pays.
Les activités israéliennes dans au moins six Etats du Golfe sont difficiles à cacher
Mais le volume et la vaste gamme des activités israéliennes dans au moins six États du Golfe est de plus en plus difficile à cacher. Un entrepreneur israélien a créé des entreprises en Europe et aux Etats-Unis qui ont mis en œuvre plus de 6 milliards de dollars d’infrastructures de sécurité dans les Émirats arabes unis, en employant des ingénieurs israéliens.
Les mêmes entreprises ont fait une proposition à l’Arabie Saoudite pour gérer la surpopulation de La Mecque pendant le Ramadan (mais plus tard, elle a été copiée par une initiative saoudienne qui a récupéré ce contrat). D’autres entreprises israéliennes opèrent dans le Golfe au travers de sociétés écran dans le domaine du dessalement, de la protection des infrastructures, de la cybersécurité et de la collecte d’informations secrètes.
Ennemis jurés en politique, mais pas dans le porte-monnaie
+Toutes les grandes entreprises sont actives, ainsi que quelques petites+, dit Shabtai Shavit, qui a dirigé le Mossad (les services secrets israéliens) de 1989 à 1996 et qui préside aujourd’hui la firme Athena GS3, spécialiste de la sécurité israélienne. Dhavit ne donne cependant aucun nom : +Vous ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis+. […] Mais ce qui me surprend toujours, c’est la quantité d’argent, de technologie et d’équipement, qui circulent entre des pays qui sont des ennemis mortels sur la scène politique ».
La carte suivante du Moyen – Orient montre qu’Israël est actif dans plusieurs pays arabes, officiellement et officieusement. Seul le Liban, l’Irak, l’Iran et la Syrie sont exclus de ces courants d’affaires.