Un fonds de pension destiné à couvrir les retraites des députés européens devrait se trouver en déficit au plus tard en 2026, a averti le journal allemand Zeit.
Les contribuables européens devront mettre à la porte la main à la poche à hauteur de 362 millions d’euros pour couvrir le trou, indique-t-il. C’est ce qui ressort d’un rapport interne du secrétaire général du Parlement européen Klaus Welle, cité par le journal allemand Bild. Ce fonds de pension est associé à un programme de retraite à cotisation volontaire créé pour les Eurodéputés en 1990, parce qu’il n’en existait aucun à cette époque. Mais il a été clôturé pour les nouveaux membres en 2009, avec l’introduction d’un régime de retraite obligatoire.
Le fonds disposait de 146,4 millions d’euros d’actifs à la fin de l’année 2016. Mais le cumul des pensions à verser aux ex-députés européens à l’avenir atteignait déjà 472,6 millions d’euros à au même moment.Le rapport indique que plus de 700 eurocrates ont déjà pris leur retraite et bénéficient des versements de ce fonds de pension européen. Au cours des 4 prochaines années, 145 eurodéputés devraient les rejoindre, et en profiter également.
Une partie de ce fonds de pension a été placée et génère des intérêts d’environ 2 % par an. Mais à ce taux, et au rythme prévu de versement des pensions, un déficit devrait apparaître à partir de l’année 2024. Pour qu’il y ait suffisamment de capitaux d’ici 2026, il faudrait un rendement annuel d’au moins 5 %.
Si ces hypothèses se confirment, et que le fonds est mis en faillite entre 2024 et 2026, le Parlement européen, légalement responsable de ce fonds, n’aura pas d’autre solution que de prendre lui-même en charge le manque à gagner. Autrement dit, les contribuables de l’UE devront mettre la main à la poche.