Le gouvernement finlandais a annoncé jeudi son intention de développer ses effectifs militaires de 20 % afin de faire face à une éventuelle menace de la Russie. La Finlande, qui ne fait pas partie de l’OTAN, mais qui collabore avec l’organisation (au travers d’échanges d’informations et d’exercices conjoints sur le terrain), avait décidé en 2012 de réduire ses troupes militaires de manière significative à 350 000 soldats à l’origine à 230.000 soldats. Ces effectifs seront portés à 280 000, tandis que les dépenses annuelles que le pays consacre à sa défense seront augmentées de 55 millions d’euros sur les 3 prochaines années.
La Finlande a compris le message
L’annexion russe de la Crimée et l’intervention de la Russie en Ukraine ont contraint le pays à reconsidérer cette position. Dans un rapport qui a été rendu public jeudi, on apprend que la Finlande a noté que «la Russie avait démontré sa capacité » à « déployer une force militaire coordonnée » pour renforcer « son statut de puissance mondiale ».
Les pays baltes
Les Etats baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie, dont les deux premiers ont une frontière commune avec la Russie), ont augmenté leurs dépenses militaires de 85 % entre 2014 et 2016, selon un rapport publié récemment par un consultant dans le domaine de la défense.Selon le magazine Newsweek, l’un des États baltes serait en train de recueillir des informations sur des officiels de la Maison Blanche et des cadres de haut niveau de la Trump Organization, parce qu’il s’inquiète des conséquences d’un possible rapprochement possible entre les Etats-Unis et la Russie, qui serait susceptible de remettre en cause sa souveraineté.