Les touristes affluent à nouveau sur les plages de Bodrum et dans les grottes de Cappadoce, affirme le Financial Times. Il explique que les effets des attaques terroristes, et du coup d’Etat manqué de juillet 2016 sur le tourisme en Turquie commencent à s’atténuer. L’année dernière, les touristes sont revenus en nombre.
Cependant, le pays n’a pas encore retrouvé la fréquentation record de 2014, année au cours de laquelle il avait attiré 36 ​​millions de touristes. Il y a deux ans, ce nombre était tombé à seulement 25 millions de visiteurs. Mais l’an dernier, on a enregistré plus de 32 millions de touristes en Turquie.
Par ailleurs, ce ne sont plus les mêmes visiteurs, note le journal. La Turquie a présenté ses excuses à la Russie en 2016 après qu’un avion de chasse de ce pays avait été abattu en territoire turc en 2015. En conséquence, les relations entre les deux pays se sont normalisées, et les touristes russes sont revenus sur les plages turques.
Une autre grande proportion provient des pays du Golfe, en particulier de l’Iran.
En revanche, les touristes les plus convoités, les Européens de l’Ouest, boudent encore la Turquie. Suite au coup d’Etat et aux attentats, ils optent pour des destinations méditerranéennes alternatives, comme l’Espagne. En outre, les relations politiques entre l’Europe et la Turquie restent tendues. L’année dernière, leur nombre a encore chuté.
Ces derniers jours, cependant, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait montre d’une volonté de rapprochement avec les dirigeants de l’UE.
Le rebond touristique s’accompagne d’un rebond économique
Ce nouvel essor touristique s’est accompagné d’une forte reprise de la croissance économique turque. La croissance du PIB a atteint 11 % sur une année au mois de juin dernier.
En conséquence, le cours des actions de Turkish Airlinesont a triplé l’année dernière. Cette hausse est en partie la conséquence d’initiatives pour réduire les coûts, mais aussi de la forte augmentation du nombre de passagers. Cette tendance devrait se poursuivre cette année.
Toutefois, malgré la hausse de la fréquentation, les professionnels du tourisme n’ont pas encore rattrapé le niveau des recettes qu’ils encaissaient pendant la période dorée du tourisme turc. Néanmoins, la faible parité de la livre turque, qui crée un effet d’aubaine pour les étrangers, devrait leur permettre de se dispenser proposer les séjours en promotion.