La légalisation de lamarijuana au sein d’un nombre important d’États américain anaturellement augmenté la consommation de cette plante. Cependant,cette hausse de la consommation avait déjà commencé il y a 30 ans. Étonnamment, plusieurs recherches montrent que les générations plusâgées sont friandes de cannabis.
Selon une étude parue enmars dans la revue Addiction, citée par le Washington Post, parrapport aux seniors américains d’il y a 30 ans, les personnes âgéesde plus de 50 ans sont aujourd’hui 20 fois plus susceptibles d’avoirrecours à la marijuana.
Selon les chercheurs, cephénomène ne s’observe pas chez toutes les personnes âgées. Lechangement a eu lieu principalement avec les baby-boomers qui sontnés de la fin des années 1940 au début des années 1960.
Durant leurjeunesse, les baby-boomers ont commis un nombre inhabituellementélevé de crimes qu’ils ont continué plus tard dans leur vie et ilsont également emmené dans leur sénescence les habitudes detoxicomanie de leur adolescence.
Deux raisons expliquent lahausse de consommation de cannabis aux États-Unis. D’une part, il y al’assouplissement de la législation. Le cannabis est maintenantlégalisé dans 28 États américains. D’autre part, il y a l’aspectmédical dont les personnes âgées profitent (dans la plupart des États, les consommateurs n’ont accès au cannabis qu’à l’aide d’uneprescription médicale).
Selon une étude del’Université de l’Iowa College of Public Health, le cannabis estsouvent utilisé par les personnes âgées pour soulager desproblèmes de santé liés à l’âge tels que l’arthrite et leglaucome.
Cependant, les chercheurs insistent sur le fait que des recherches supplémentairesdoivent être réalisées pour cartographier les conséquences del’usage du cannabis chez les personnes âgées. Selon eux, il esttrop tôt aujourd’hui pour savoir quel est l’impact du cannabis surdiverses affections. Beaucoup de questions clés restent sansréponse. Les scientifiques doivent encore déterminer pourquoi lespersonnes âgées commencent à utiliser du cannabis, si son usagepeut mener à la toxicomanie et comment les médecins doivent-ils enparler à leurs patients plus âgés. Enfin, il faut encore décidersi les lois relatives à la marijuana à des fins médicales doiventêtre étendues pour couvrir les conditions médicales liés à l’âgeet si le cannabis devrait devenir un substitut aux opioïdes ouun traitement de la douleur en fin de vie, insistent les experts.