Principaux renseignements
- Les élections qui se tiendront dimanche 28 décembre au Kosovo sont cruciales pour l’adhésion à l’UE.
- Les partis d’opposition critiquent la manière dont premier Kurti gère les relations extérieures.
- La formation d’un nouveau gouvernement sans Kurti est largement attendue, impliquant potentiellement une coalition entre les trois principaux partis d’opposition.
Après près d’un an de stagnation politique, le Kosovo retourne aux urnes ce dimanche pour une élection cruciale pour sa progression vers l’adhésion à l’Union européenne. Si le parti d’Albin Kurti a remporté la victoire en février, avec 42 pour cent des voix, il n’a pas obtenu la majorité absolue et n’a pas réussi à former une coalition avec un autre parti.
Opposition à Kurti
L’approche populiste de gauche de Kurti et ses efforts pour affirmer la souveraineté du Kosovo dans le nord à majorité serbe ont tendu les relations avec les États-Unis et l’UE, ce qui a conduit à des mesures punitives. Cette situation a contribué à l’isolement croissant du Kosovo sur la scène internationale. Les partis d’opposition restent fermement opposés à Kurti, critiquant sa gestion des relations extérieures et l’accusant de compromettre les aspirations du Kosovo à l’adhésion à l’OTAN et à l’intégration dans l’UE.
Haki Abazi, candidat parlementaire de l’Alliance pour l’avenir du Kosovo (AAK), qui a déjà occupé le poste de vice-premier ministre, a qualifié ce dernier de « toxique » Il a souligné qu’aucun des principaux partis d’opposition n’était disposé à former une coalition avec Kurti.
Potentiel de coalition
Un scénario potentiel voit ces trois partis d’opposition unir leurs forces pour éviter une nouvelle impasse politique. Quoi qu’il en soit, on s’attend à ce qu’un gouvernement soit formé sans Kurti à sa tête.
De son côté, Liza Gashi, vice-ministre des affaires étrangères, citant le renforcement des institutions démocratiques, l’amélioration des indicateurs économiques, l’extension de la protection sociale et la stabilité de la gouvernance. Cependant, la demande d’adhésion du Kosovo à l’UE, soumise en 2022, reste bloquée.
Attentes pour les élections
La présidente Vjosa Osmani s’est dite optimiste et convaincue que les institutions gouvernementales seraient rapidement mises en place. Le président serbe Aleksandar Vučić espère toutefois une victoire importante pour le plus grand parti ethnique serbe du Kosovo, la Liste serbe, car il estime que ce parti représentera efficacement les intérêts des Serbes au Kosovo.
Les relations entre le Kosovo et la Serbie restent toutefois tendues. L’actuel Premier ministre Kurti insiste pour que la Serbie reconnaisse ses crimes de guerre et extrade Milan Radoičić. Radoičić est un ancien homme politique de la Liste serbe recherché au Kosovo pour avoir planifié un attentat terroriste. (jv)
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