Principaux renseignements

• L’intérêt du public pour l’adhésion de la Suède à l’euro a refait surface après deux décennies.
• Le ministre suédois des Finances a plaidé en faveur d’une discussion ouverte et objective sur l’adoption de l’euro.
• Un professeur d’économie qui s’était opposé à l’euro soutient désormais l’adoption de la monnaie commune par la Suède.

Le désir d’adopter l’euro grandit en Suède, relançant le débat sur l’adoption de la monnaie commune. Si les raisons économiques sont souvent invoquées par les partisans de l’euro, la discussion va au-delà des considérations purement financières.

Intérêt renouvelé

Plus de vingt ans après le rejet décisif de l’euro par les électeurs suédois en 2003, la question a refait surface dans le discours politique. Ce regain d’intérêt s’explique par une combinaison de facteurs, notamment l’évolution de la dynamique géopolitique au sein de l’Europe et les prochaines élections générales prévues en septembre 2026.

La vague actuelle de discussions a commencé lorsque le ministre des Finances Niklas Wykman a suggéré, début 2025, que la Suède aborde la possibilité d’adopter l’euro avec un esprit ouvert et objectif. Pour souligner que le gouvernement ne prévoyait pas d’action immédiate, il a ajouté une mise en garde contre toute précipitation. Néanmoins, sa déclaration a eu un impact significatif, suscitant des réactions de la part des partis d’opposition, des organisations professionnelles et des représentants de l’Union européenne. Un débat que beaucoup considéraient comme politiquement inactif a été soudainement revitalisé.

Changement de perspective

Le changement de position du professeur d’économie Lars Calmfors, qui était un fervent opposant à l’adoption de l’euro en 2003, a surpris. Il plaide désormais avec passion pour l’entrée de la Suède dans la zone euro, trouvant le soutien de l’ancien gouverneur de la banque centrale, Stefan Ingves. (jv)

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