Principaux renseignements
- Le Japon prévoit de mettre en œuvre un budget record pour le prochain exercice fiscal.
- Le gouvernement émettra environ 160 milliards d’euros de nouvelles obligations pour financer cet ambitieux plan de dépenses.
- Le Premier ministre Takaichi met l’accent sur la revitalisation économique tout en essayant d’équilibrer la croissance avec des politiques fiscales responsables.
Le Japon prévoit un budget record pour le prochain exercice fiscal, qui nécessitera l’émission de nouvelles obligations d’État d’une valeur d’environ 160 milliards d’euros. Cet important plan de dépenses reflète l’engagement du Premier ministre Sanae Takaichi en faveur d’une politique fiscale expansionniste visant à revitaliser l’économie.
Financement d’un plan ambitieux
Le projet de budget, qui devrait être finalisé vendredi, prévoit des dépenses totales d’environ 122,3 billions de yens (663 milliards d’euros), dépassant ainsi les dépenses record de l’année en cours, qui s’élevaient à 115,2 billions de yens (625 milliards d’euros). Pour financer ce plan ambitieux, le Japon émettra environ 29 600 milliards de yens (160 milliards d’euros) de nouvelles obligations, ce qui dépasse le montant prévu pour l’année fiscale en cours.
Bien que les recettes fiscales prévues atteignent un nouveau sommet, ces fonds sont insuffisants pour couvrir les coûts croissants liés à la protection sociale, à la défense et au service de la dette. Ces dépenses considérables s’ajoutent à un plan de relance mis en œuvre en novembre pour atténuer l’impact de la hausse du coût de la vie sur les ménages.
Inquiétudes sur le marché obligataire
La perspective d’une augmentation des émissions d’obligations a suscité des inquiétudes quant à une offre excédentaire potentielle, ce qui a entraîné une hausse des rendements obligataires. Le rendement des obligations à 30 ans a atteint un niveau record de 3,45 pour cent mercredi.
Alors que le Premier ministre Takaichi a souligné l’importance de la revitalisation économique et s’est éloigné des objectifs budgétaires stricts, son administration a adopté une approche plus prudente des dépenses à la lumière de la hausse des rendements obligataires.
Equilibre entre croissance et responsabilité fiscale
Lors d’une récente interview, Takaichi a assuré que le gouvernement ne s’engagerait pas dans des émissions de dette ou des réductions d’impôts « irresponsables ». Elle a également reconnu le défi permanent que représente le ratio élevé de la dette au PIB du Japon, malgré des tendances positives indiquant une amélioration. (jv)
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