La Serbie prolonge de trois mois son contrat gazier avec la Russie


Principaux renseignements

  • La Serbie a prolongé de trois mois son contrat d’approvisionnement en gaz avec la Russie. Le pays s’assure ainsi une stabilité énergétique pendant l’hiver.
  • La Serbie négocie activement avec la Russie un contrat gazier à long terme.
  • Grâce à ses relations étroites avec la Russie, la Serbie peut bénéficier de prix du gaz avantageux, mais des problèmes géopolitiques compliquent la situation.

La Serbie a prolongé de trois mois son contrat d’approvisionnement en gaz avec la Russie. Le pays est ainsi assuré de disposer d’une énergie suffisante pendant les mois d’hiver. Le président Aleksandar Vučić a annoncé l’accord mardi, soulignant que cette solution à court terme fournira suffisamment d’électricité et de gaz aux citoyens serbes.

Recherche d’une sécurité à long terme

Bien que cette prolongation apporte un soulagement immédiat, le président Vučić a souligné que la Serbie avait besoin d’un contrat à long terme avec la Russie. Si les négociations ne débouchent pas sur un accord pluriannuel, la Serbie cherchera d’autres sources d’approvisionnement en gaz naturel.

Actuellement, la Russie fournit à la Serbie environ 6 millions de mètres cubes de gaz par jour à un prix avantageux d’environ 290 euros pour 1 000 mètres cubes, ce qui est nettement inférieur au prix du marché européen, qui est d’environ 360 euros. La Serbie importe également du gaz d’Azerbaïdjan et dispose d’une production nationale. Cependant, ces sources sont insuffisantes pour compenser entièrement une éventuelle réduction des livraisons russes.

Complexité géopolitique

En tant que candidate à l’adhésion à l’UE, la Serbie entretient des relations étroites avec la Russie, qui applique des tarifs inférieurs au prix du marché pour ses achats de gaz. Vučić a précédemment suggéré que la préférence de la Russie pour des prolongations à court terme, plutôt que pour un contrat à long terme, pourrait être liée à la réticence de la Serbie à nationaliser la compagnie pétrolière nationale NIS (Petroleum Industry of Serbia).

De plus, les sanctions américaines imposées en octobre 2025 ont touché la NIS en raison de son appartenance à la Russie. Ces sanctions ont interrompu les livraisons de pétrole brut à la seule raffinerie de Serbie, qui a dû fermer ses portes fin novembre. Afin de se conformer aux sanctions, la Serbie négocie actuellement la vente de la participation russe de 56 pour cent dans la NIS. L’échéance de la vente a été fixée à la mi-janvier 2026, après quoi le gouvernement serbe a l’intention de nommer une nouvelle direction et de proposer une option de rachat. (jv)

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