Principaux renseignements

• Zelensky doit choisir entre accepter de solides garanties de sécurité américaines et renoncer aux ambitions de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN.
• Ces garanties visent à dissuader la Russie grâce à des armes telles que les missiles Tomahawk. Elles ne sont toutefois pas infaillibles.
• Poutine conserve une influence considérable sur la situation.

L’avenir de l’Ukraine dépend des garanties de sécurité offertes par Washington, mais c’est la Russie qui détient le véritable pouvoir. Si l’Europe s’est mobilisée pour soutenir l’Ukraine, en formant une coalition et en promettant des troupes pour un déploiement post-conflit, elle n’a pas la capacité logistique d’agir sans le soutien des États-Unis.

Zelensky est confronté à une décision cruciale : accepter de solides garanties de sécurité de la part des États-Unis en échange de l’abandon des aspirations de l’Ukraine à l’OTAN. Ces garanties sont présentées comme des « normes de platine », mais elles sont assorties d’une limite de temps implicite, ce qui incite Zelensky à saisir l’occasion qui se présente.

L’inclusion potentielle de missiles de croisière Tomahawk, capables de frapper au plus profond de la Russie, vise à dissuader toute agression future de la part de Moscou. Toutefois, ce n’est pas une solution infaillible.

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Zelensky cherche à obtenir des garanties juridiquement contraignantes par le biais d’une ratification formelle par le Congrès et le Sénat américains, afin d’assurer un soutien durable, contrairement au mémorandum de Budapest de 1994, qui n’est pas applicable. Bien que cela offre une plus grande stabilité, cela n’élimine pas les risques. L’interprétation de l’article 5, le principe fondamental de défense collective de l’OTAN, reste ambiguë.

Les États-Unis ont toujours apporté un soutien mesuré à l’Ukraine tout en bloquant son adhésion à l’OTAN et en évitant de s’impliquer directement dans le conflit. On peut donc se demander si Washington s’engagerait réellement à intervenir directement si l’Ukraine était à nouveau attaquée.

En fin de compte, l’influence de Poutine est déterminante pour l’issue du conflit. Ses demandes d’un accord plus large sur la sécurité européenne suggèrent un désir de plus grande influence. Jusqu’à ce qu’il assouplisse sa position, la force de toute garantie américaine reste incertaine et sujette à son interprétation. (uv)

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