Test – Nothing Ear (3) : quand le design s’écoute… et se fait entendre

Avec les Ear (3), Nothing continue de cultiver sa différence sur le marché ultra-concurrentiel des écouteurs true wireless. Fidèle à son ADN mêlant transparence, minimalisme et idées disruptives, la marque londonienne propose ici un produit séduisant sur le papier, mais aussi surprenant à l’usage. Design affirmé, qualité sonore solide et concept inédit de micro intégré au boîtier : les Nothing Ear (3) ont-ils plus à offrir qu’un simple effet “wahou” visuel ? Verdict.

Un design toujours aussi iconique et soigné

Impossible de confondre les Ear (3) avec un autre modèle. Le design du boîtier est une véritable réussite, à la croisée de l’élégance et de la technologie futuriste. C’est véritablement un bel objet – même si les goûts et les couleurs… Du côté des écouteurs, le constructeur va encore plus loin en intégrant des zones transparentes qui laissent entrevoir l’électronique interne, fidèles à l’ADN visuel de la marque.

Leur format très compact rend les détails parfois difficiles à distinguer à l’œil nu, mais l’effet reste plaisant et singulier. Surtout, les Ear (3) brillent par leur discrétion une fois en place : petits, légers, ils se font rapidement oublier. Le confort est excellent, le port agréable sur la durée, et les finitions respirent le premium. Seul point faible à notre sens : le réglage du volume, peu pratique à l’usage.

Le “Super Mic” : une idée gadget… mais redoutablement efficace

C’est sans doute la vraie signature de ces Nothing Ear (3) : la possibilité d’utiliser le boîtier comme microphone externe, baptisé “Super Mic”, via le bouton « Talk » de la boite. Bien entendu, les écouteurs disposent de micros intégrés classiques pour les appels, mais Nothing met en avant ce micro logé dans le boîtier comme une alternative plus performante.

Et force est de constater que la promesse est tenue. Lors de nos tests, la captation vocale s’est révélée meilleure : voix claire, précise, naturelle, bien au-dessus de ce que proposent les écouteurs de base. Pour les influenceurs, créateurs de contenu ou utilisateurs souhaitant se filmer avec un son propre, l’idée est particulièrement pertinente. Mais même pour le grand public, le gain de qualité lors des appels est évident.

Ce concept rappelle presque le micro intégré des anciens écouteurs filaires, avec une touche de modernité assez amusante. Reste une question en suspens : ce “Super Mic” n’est-il pas aussi une manière détournée de compenser des performances micro plus classiques au niveau des écouteurs eux-mêmes ? Difficile à trancher. Quoi qu’il en soit, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la pertinence de cette fonctionnalité sur le long terme, une fois l’effet gadget passé.

Une qualité sonore solide et agréable au quotidien

Sur le terrain de l’audio pur, les Nothing Ear (3) livrent une prestation très convaincante. Le son est chaleureux, équilibré, avec des basses généreuses mais bien maîtrisées, que l’on peut ajuster via l’application compagnon. Un rendu plaisant, polyvalent, adapté aussi bien à la musique qu’aux podcasts.

L’annulation active du bruit (ANC) se montre efficace, sans pour autant rivaliser avec les références absolues du marché. Face à des modèles comme les Samsung Galaxy Buds 3 FE, la surprise est néanmoins bonne : Nothing a clairement progressé dans ce domaine. Le mode Transparence est naturel, bien dosé, et la personnalisation via l’application est complète. La connexion Bluetooth, enfin, s’est montrée parfaitement stable tout au long de nos essais.

Autre surprise bienvenue : la compatibilité avec le LDAC, le codec audio haute définition développé par Sony. Un choix qui ravira notamment les utilisateurs de smartphones Xperia.

Pour rappel, le LDAC permet de transmettre un flux audio Bluetooth avec un débit bien supérieur aux codecs standards (SBC ou AAC), offrant ainsi une meilleure restitution sonore, plus riche et plus détaillée, à condition bien sûr de disposer de fichiers audio compatibles et d’un appareil source adéquat. Une attention appréciable, encore rare à ce niveau de prix.

Autonomie : le point faible

C’est probablement sur ce terrain que les Nothing Ear (3) déçoivent le plus. Avec l’ANC activé, l’autonomie plafonne à environ 6 heures, et ce à volume modéré. Sans réduction de bruit, on peut espérer doubler ce chiffre, mais cela reste dans la moyenne basse du marché.

Heureusement, le boîtier vient rattraper partiellement la situation. En comptant plusieurs recharges complètes, l’ensemble atteint environ 22 heures d’écoute avec ANC activée, ce qui permet sans difficulté de tenir une grosse journée d’utilisation. Dans ces conditions, l’expérience devient bien plus confortable.

Côté recharge, Nothing mise sur la rapidité : selon le constructeur, 5 minutes de charge suffisent à récupérer environ 1 heure d’écoute musicale sans ANC, un atout appréciable au quotidien.

Conclusion

Proposés à 180 euros, les Nothing Ear (3) affichent un positionnement tarifaire cohérent. À ce prix, on obtient un produit techniquement solide, agréable à utiliser et doté de vraies idées originales – à commencer par ce fameux “Super Mic”, réellement efficace. Ils ne sont pas exempts de défauts, notamment en matière d’autonomie ou d’ergonomie des commandes, mais ils compensent largement par leur design iconique, leur qualité sonore convaincante et leur approche différente. Des écouteurs tout à fait corrects, séduisants, et qui s’adressent avant tout à celles et ceux qui veulent autre chose qu’un simple accessoire audio standard.

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