Principaux renseignements
- Le Sénat a adopté un projet de loi sur la défense d’un montant de 901 milliards de dollars (768 milliards d’euros) qui renforce l’engagement des États-Unis en Europe.
- Le projet de loi prévoit que les niveaux de troupes en Europe doivent rester supérieurs à 76 000 et exige des évaluations de toute réduction potentielle des effectifs.
- Cette loi autorise l’aide militaire à l’Ukraine et renforce les capacités de défense des États baltes contre l’agression russe.
Le Sénat américain a récemment adopté un important projet de loi sur les dépenses de défense avec un soutien bipartisan. Cette loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA) de 901 milliards de dollars (768 milliards d’euros) remet directement en question les tentatives de président Donald Trump de réduire la présence militaire de l’Amérique en Europe.
Inquiétudes sur les changements de politique étrangère
Les inquiétudes suscitées par les changements de politique étrangère de M. Trump et les réductions potentielles des engagements militaires de longue date à l’étranger, en particulier en Europe, sont à l’origine de cette action législative. Le NDAA exige que les niveaux de troupes en Europe restent supérieurs à 76 000 pendant plus de 45 jours, à moins que les hauts responsables de la défense ne puissent démontrer au Congrès qu’une telle réduction est dans l’intérêt national et après consultation des alliés de l’OTAN. En outre, le projet de loi exige des évaluations approfondies de l’impact de toute réduction potentielle des troupes.
Au-delà des niveaux de troupes, le NDAA empêche également le transfert du poste prestigieux de commandant suprême des forces alliées en Europe de l’OTAN à un officier américain, respectant ainsi des décennies de tradition.
Soutenir la sécurité de l’Europe
La législation reflète un engagement plus large en faveur de la sécurité européenne et comprend des dispositions visant à soutenir l’Ukraine et les États baltes contre l’agression russe. En outre, il met en place l’initiative de sécurité balte, allouant 175 millions de dollars pour renforcer les capacités de défense de la Lettonie, de la Lituanie et de l’Estonie.
Cette mesure intervient alors que l’Europe s’inquiète de plus en plus de l’engagement militaire à long terme des États-Unis dans la région. Les récents ajustements de troupes ont alimenté les craintes d’une réduction potentielle de la présence des forces américaines sur le flanc oriental de l’OTAN.
Des points de vue opposés sur la sécurité
Le NDAA contraste fortement avec la nouvelle stratégie de sécurité nationale de Trump, qui préconise un recentrage sur l’hémisphère occidental et appelle à une « stabilité stratégique » avec Moscou. Critiquant les contributions et l’avenir de l’Europe, la stratégie propose de s’éloigner du rôle traditionnel de l’Amérique en tant que garant mondial de la sécurité. (jv)
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