Les actions d’Oracle reculent après le retrait de Blue Owl d’un centre de données dans le Michigan


Principaux renseignements

  • Blue Owl Capital a retiré son soutien au projet de centre de données Oracle de 10 milliards de dollars (environ 8,5 milliards d’euros) dans le Michigan en raison d’un désaccord sur les conditions du prêt.
  • Oracle cherche un autre partenaire financier après le retrait de Blue Owl et maintient que les plans de développement restent intacts.
  • Les inquiétudes des investisseurs concernant la dépendance d’Oracle à l’égard d’OpenAI, qui fait face à des pertes substantielles et à une rentabilité incertaine, ont contribué à la baisse du cours de l’action d’Oracle.

Le cours de l’action Oracle a connu une baisse significative après qu’un rapport du Financial Times a révélé que Blue Owl Capital, un partenaire financier clé, a retiré son soutien à un projet de centre de données de 10 milliards de dollars (environ 8,5 milliards d’euros) dans le Michigan. L’action Oracle a clôturé en baisse de 5,4 pour cent hier. En avant-séance, le titre s’est légèrement redressé aujourd’hui de 1,20 pour cent (11 heures, heure belge).

Financement centre de données

Blue Owl était en négociations avancées avec Oracle et d’autres prêteurs pour investir dans l’installation de 1 gigawatt, mais a finalement décidé de ne pas aller de l’avant en raison de désaccords sur les conditions du prêt. Cette nouvelle a fait des vagues à Wall Street, car Blue Owl a joué un rôle crucial dans le financement de l’expansion ambitieuse des centres de données d’Oracle au cours des deux dernières années. En règle générale, Blue Owl construit et possède ces installations avant de les louer à Oracle.

Ce développement a suscité l’inquiétude des investisseurs, qui se méfient déjà d’une bulle potentielle dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA), ce qui a entraîné une chute de 1,8 pour cent de l’indice Nasdaq, fortement axé sur la technologie. Oracle a tenté d’apaiser ces craintes en déclarant que les négociations finales pour financer centre de données se déroulaient comme prévu et que ses plans de développement restaient intacts.

Partenaires alternatifs

La société a confirmé le retrait de Blue Owl mais a souligné qu’un autre partenaire financier a été sélectionné parmi un groupe d’investisseurs intéressés. Oracle vise à utiliser cette installation du Michigan pour renforcer sa capacité de cloud computing, ce qui lui permettra d’accueillir des charges de travail d’IA et de concurrencer plus efficacement ses rivaux tels qu’Amazon Web Services, Google et Microsoft.

OpenAI Group, un client important qui devrait tirer parti de l’installation, a précédemment identifié Oracle comme un partenaire clé dans son ambitieuse initiative de centre de données Stargate, d’une valeur de 500 milliards de dollars (environ 426,5 milliards d’euros).

Avenir incertain d’OpenAI

La réaction du marché reflète des inquiétudes plus générales, non seulement sur le marché de l’IA, mais aussi spécifiquement sur la stratégie d’Oracle. L’entreprise a contracté des milliards de dollars de dettes et a considérablement augmenté ses dépenses d’investissement cette année pour soutenir le développement de l’infrastructure de l’IA. Ces dépenses agressives ont fait l’objet d’un examen minutieux, de nombreux investisseurs craignant que l’avenir d’Oracle ne dépende trop du succès d’OpenAI.

OpenAI, actuellement évaluée à environ 500 milliards de dollars (environ 426,5 milliards d’euros), est confrontée à des pertes annuelles considérables et ne dispose pas d’une voie claire vers la rentabilité. Les plans ambitieux de l’entreprise visant à construire une infrastructure de centre de données d’une valeur de plus de 1 000 milliards de dollars (environ 853,1 milliards d’euros) d’ici la fin de la décennie restent indéfinis en termes de financement.

Cette incertitude contribue à la baisse de près de 40 pour cent de la valeur des actions d’Oracle depuis la mi-septembre, effaçant la plupart des gains réalisés au début de l’année lorsque l’entreprise a obtenu près de 455 milliards de dollars (environ 388,1 milliards d’euros) de commandes de services en nuage, principalement de la part d’OpenAI. (jv)

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