Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), a ordonné à la police fédérale de lancer d’urgence une enquête externe sur les risques de corruption. Cette décision fait suite à une enquête interne qui aurait révélé qu’un agent sur trois de la police judiciaire fédérale a été témoin ou victime de corruption.
Principaux renseignements
- Une enquête interne de la police, qui a fuité, a révélé qu’un agent sur trois de la police fédérale a déjà été confronté à la corruption ou à des ingérences.
- Suite à cela, le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), va commander une enquête externe sur la corruption.
- Cette enquête devrait permettre de prendre les mesures appropriées.
L’enquête se fonde sur une enquête interne menée en 2024, dont les résultats ont été rapportés le week-end dernier par VRT NWS, entre autres. Les résultats de cette enquête ont suscité une vive polémique. Un tiers des répondants ont indiqué avoir constaté des signes de corruption ou d’ingérence inappropriée au cours de leur carrière.
Questions sur la méthodologie
Le ministre Quintin considère qu’il est crucial que la réputation des forces de l’ordre reste irréprochable. « Je n’accepterai jamais que l’image de notre police soit ternie », a-t-il déclaré.
Bien que le ministre prenne ces signaux au sérieux, il émet des réserves quant à l’interprétation des chiffres. Selon Quintin, la méthodologie de l’enquête interne n’était pas suffisamment concluante. Il souligne que sur plus de 4 300 employés contactés, environ 1 200 (soit environ 27 %) ont participé. Le ministre précise également qu’« être témoin d’un comportement à risque » ne signifie pas être confronté directement à la corruption.
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Malgré ces nuances, Quintin ne souhaite pas minimiser les résultats. Son enquête doit donc permettre de prendre les mesures appropriées. Le ministre affirme viser le « risque zéro en matière de corruption ».
Ces révélations ont également des répercussions au Parlement. La commission parlementaire des affaires intérieures a décidé hier de ne pas attendre les conclusions de la nouvelle enquête et organise des auditions prochainement. Les membres de la commission demandent des explications au ministre Quintin, à la haute direction de la police fédérale et à l’auteur du rapport interne initial.
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