Meloni plaide pour un report de l’accord UE-Mercosur ; la protection des agriculteurs est cruciale


Principaux renseignements

  • Le Premier ministre italien Giorgia Meloni retarde l’approbation de l’accord commercial UE-Mercosur afin de donner la priorité aux intérêts des agriculteurs italiens.
  • Meloni estime que la signature prématurée de l’accord désavantagerait les agriculteurs italiens en l’absence de mesures de protection suffisantes.
  • Bien que retardant l’accord, l’Italie reste ouverte à son approbation éventuelle si les conditions nécessaires sont remplies d’ici le début de l’année prochaine.

Le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, a exprimé son opposition à la signature immédiate de l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur, réduisant ainsi à néant les espoirs d’une conclusion rapide. Elle s’est alignée sur la position de la France, plaidant pour un report de l’approbation de l’accord.

Importance du secteur agricole

Meloni a souligné que l’Italie donnait la priorité à un accord avantageux pour tous les secteurs, en répondant notamment aux préoccupations soulevées par les agriculteurs italiens. Elle a fait valoir qu’il ne serait pas judicieux de signer l’accord prématurément, avant d’avoir finalisé un ensemble de mesures de protection pour les agriculteurs en collaboration avec la Commission européenne.

Meloni a souligné la nécessité de garanties de réciprocité adéquates pour le secteur agricole et a insisté sur l’importance de communiquer ces mesures finalisées aux agriculteurs italiens.

Perspectives divergentes

Alors que des pays comme l’Allemagne, l’Espagne et les pays nordiques considèrent l’accord comme un moyen de stimuler les exportations touchées par les droits de douane américains et de diversifier la dépendance à l’égard de la Chine pour les ressources minérales, le parti de Meloni soutient que les contrôles d’importation proposés pour les produits agricoles sont insuffisants pour garantir une concurrence loyale aux agriculteurs italiens.

Malgré ses réserves, Mme Meloni a affirmé que l’Italie n’avait pas l’intention de bloquer complètement l’accord. Elle a exprimé son optimisme quant au fait que toutes les conditions nécessaires pourraient être remplies d’ici le début de l’année prochaine, ce qui ouvrirait la voie à une signature définitive. (uv)

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