La Suisse réduit l’achat d’avions F-35 en raison de l’augmentation des coûts


Principaux renseignements

  • La hausse des coûts de l’énergie et des matières premières a augmenté le prix des avions de combat F-35 de 1,3 milliard d’euros, ce qui a incité la Suisse à réduire sa commande.
  • Le gouvernement suisse reste déterminé à acheter autant de F-35 que possible dans le cadre de la limite budgétaire initiale de 6,4 milliards d’euros approuvée par les électeurs en 2020.
  • Malgré les pressions géopolitiques et l’engagement de la Suisse à augmenter les dépenses de défense, la neutralité du pays et les réglementations strictes en matière d’exportation continuent de poser des défis pour l’achat d’armes.

La Suisse a annoncé une réduction du nombre d’avions de combat Lockheed Martin F-35 qu’elle a l’intention d’acheter aux États-Unis. Cette décision fait suite à une augmentation inattendue du prix de l’avion, qui pourrait atteindre 1,3 milliard d’euros, en raison de la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières. L’accord initial avec les États-Unis prévoyait un coût total de 6,4 milliards d’euros pour l’acquisition de 36 F-35.

Les besoins de défense et les contraintes budgétaires

Face à ce défi financier, le gouvernement suisse a affirmé sa volonté d’acquérir autant d’avions de combat que possible dans le cadre de la limite budgétaire fixée. Cette décision reflète un savant équilibre entre la satisfaction des besoins de la Suisse en matière de défense et le respect du plafond de prix initial approuvé par les électeurs. L’achat de nouveaux avions de combat a longtemps été une question controversée en Suisse, passant de justesse en votation populaire en 2020 et dépendant du coût convenu.

Les événements récents, notamment l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les pressions accrues exercées par les États-Unis en faveur des dépenses de défense régionales, ont créé un paysage géopolitique complexe. Alors que ces facteurs soulignent la nécessité de renforcer les mesures de sécurité, la neutralité de la Suisse et les réglementations strictes en matière d’exportation ont entravé son accès à l’armement nécessaire. Malgré cela, la Suisse s’est engagée à augmenter ses dépenses de défense à 1 pour cent du PIB d’ici 2032, ce qui reste nettement inférieur aux objectifs fixés par les membres de l’OTAN.

L’acquisition du F-35 coïncide avec les négociations en cours entre la Suisse et les États-Unis visant à réduire les droits de douane à l’importation. Cette évolution fait suite à la promesse des entreprises suisses d’investir 170 milliards d’euros aux États-Unis au cours des cinq prochaines années. (uv)

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