Principaux renseignements
- L’Union européenne exigera qu’au moins 25 pour cent du plastique utilisé dans les nouveaux véhicules soit recyclé d’ici à 2035.
- L’accord interdit également l’exportation de véhicules anciens et inutilisables afin de lutter contre l’élimination illégale des déchets.
Les nouvelles règles de l’Union européenne obligeront les constructeurs automobiles à intégrer une plus grande part de plastique recyclé dans leurs véhicules.
Au moins 25 pour cent recyclé
L’accord, conclu entre les États membres de l’UE et les législateurs, stipule qu’au moins 25 pour cent du plastique utilisé dans les voitures, les camions et les motos doit être recyclé. Cet objectif doit être atteint dans un délai de dix ans, avec un objectif intermédiaire de 15 pour cent de matériaux recyclés après six ans. Il est important qu’au moins 20 pour cent de ces matériaux recyclés proviennent de véhicules anciens et hors d’usage.
L’accord illustre l’engagement de l’UE en faveur d’une économie circulaire dans le secteur automobile. La production de véhicules consomme une quantité considérable de plastique au sein de l’UE, soit environ 10 pour cent de la consommation totale de plastique, et représente 19 pour cent de la demande en acier.
Autres dispositions
Bien que l’accord soit actuellement provisoire, il doit d’abord être formellement approuvé par le Conseil européen et le Parlement européen avant d’entrer officiellement en vigueur. Outre l’obligation d’utiliser du plastique recyclé, la Commission européenne se voit confier la tâche de définir des objectifs futurs pour le recyclage d’autres matériaux utilisés dans la production de véhicules, tels que l’acier, l’aluminium, le magnésium et les matières premières essentielles.
L’accord interdit également l’exportation de véhicules anciens qui ne sont plus aptes à circuler. Des inquiétudes ont été exprimées concernant le risque d’exportations illégales et d’élimination des déchets, surtout étant donné qu’on estime qu’environ 3,5 millions de véhicules quittent chaque année les routes de l’UE.
Approche plus favorable aux entreprises
Les négociations ont été initialement marquées par des pressions en faveur d’un calendrier de mise en œuvre plus rapide, visant à atteindre 25 pour cent de plastique recyclé en six ans. Cependant, les États membres et le Parlement européen ont réussi à plaider pour une mise en œuvre ultérieure.
Ce changement reflète les préoccupations plus larges concernant la croissance économique dans l’UE et aboutit à une approche plus favorable aux entreprises, avec moins de contraintes réglementaires. Les critiques y voient une concession à la pression de l’industrie, au détriment des objectifs environnementaux. (uv)
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