Le gouvernement De Wever avait déjà annoncé que l’exonération fiscale pour les livrets d’épargne réglementés serait gelée à partir de 2026. Aujourd’hui, plusieurs nouvelles règles fiscales seront votées à la Chambre et seront très probablement approuvées.
Principaux renseignements
- La Chambre vote aujourd’hui sur plusieurs mesures fiscales du gouvernement De Wever, dont le gel de l’exonération fiscale pour les livrets d’épargne.
- Les personnes qui épargnent pour leur pension ou à long terme sont également concernées. Ces réductions d’impôt seront également gelées pendant plusieurs années.
- Qu’est-ce qui reste en suspens ? La suppression de la déduction fédérale des intérêts et de quelques autres réductions d’impôt.
Contexte : l’accord de Pâques du gouvernement De Wever prévoit le gel de certains seuils fiscaux et de certaines réductions d’impôt au 1er janvier de cette législature.
- Au moment où nous écrivons ces lignes, la Chambre examine les modifications fiscales pour l’année prochaine. Celles-ci devraient normalement être approuvées.
- Il n’est pas exclu que vous ressentiez certains changements dans votre portefeuille.
Exonération fiscale des livrets d’épargne
Explication (1) : Tout d’abord, vous bénéficiez d’une exonération fiscale pour les livrets d’épargne réglementés.
- Aujourd’hui, vous ne payez pas d’impôts sur les intérêts tant que le seuil de 1 020 euros n’est pas dépassé. Si vos économies rapportent davantage, vous devez payer un précompte mobilier de 15 pour cent sur tout ce qui dépasse ce plafond. Il s’agit d’un taux préférentiel, car cette taxe s’élève normalement à 30 pour cent. Le plafond ne sera pas relevé dans les années à venir.
Explication (2) : lorsque vous négociez des actions, vous pouvez récupérer une partie du précompte mobilier payé via votre déclaration d’impôts.
- Vous pouvez ainsi déclarer jusqu’à 833 euros de dividendes dans votre déclaration d’impôt des personnes physiques, ce qui vous donne droit à une réduction d’impôt de 249,5 euros (30 pour cent de 833 euros). Ce montant restera également inchangé jusqu’en 2029.
La réduction d’impôt est également gelée
N’oubliez pas : la réduction d’impôt sur l’épargne-pension sera gelée à partir de l’année d’imposition 2027 jusqu’en 2030 au moins.
- Les montants pour l’année d’imposition 2026 s’élèvent à 1 050 euros (réduction d’impôt de 30 pour cent) et 1 350 euros (réduction d’impôt de 25 pour cent).
- À partir de l’année d’imposition 2031, ils seront à nouveau indexés, sans que l’indexation omise ne soit rattrapée. Une mesure similaire était déjà en vigueur pour les années d’imposition 2021 à 2024.
Rappel : vous pouvez également constituer une épargne-pension supplémentaire via l’épargne à long terme. Dans ce cas, vous bénéficiez également d’un avantage fiscal annuel.
- Vous pouvez le faire via un contrat d’assurance-vie individuel de type 21 ou 23.
- Les versements jusqu’à 2 450 euros, en fonction des revenus, donnent droit à une réduction d’impôt de 30 pour cent. Cette situation ne changera pas dans les années à venir.
- N’oubliez pas : ces dernières années, vous pouviez également alimenter le panier fédéral de l’épargne à long terme avec un prêt hypothécaire pour une résidence secondaire ou un immeuble de rapport. Mais cette possibilité a été supprimée pour les nouveaux crédits hypothécaires contractés à partir du 1er janvier 2024.
Qu’est-ce qui reste sur la table ?
Autre chose : l’accord de Pâques contient encore quelques modifications fiscales qui seront probablement approuvées aujourd’hui.
- La déduction fédérale des intérêts, un avantage fiscal pour ceux qui empruntent pour une résidence secondaire ou un appartement à louer, disparaît. Cette modification s’applique non seulement aux nouveaux prêts, mais aussi aux crédits en cours.
- Un certain nombre d’allégements fiscaux disparaissent. Il s’agit notamment du forfait pour les déplacements longue distance ou pour l’acquisition d’un véhicule électrique après le 31 août 2025. L’allégement fiscal pour un employé de maison, pour les frais d’une procédure d’adoption et pour les primes d’une assurance protection juridique disparaît également.
- Les personnes qui font un don à une bonne cause peuvent récupérer une partie de ce montant via l’impôt sur le revenu des personnes physiques. La déduction fiscale s’élève aujourd’hui à 45 pour cent, mais le gouvernement De Wever va la réduire à 30 pour cent.
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