Dans le domaine de la technologie, la Corée du Nord n’est pas du tout un « royaume ermite » car beaucoup d’habitants disposent de moyens électroniques de communication, écrit The Economist, ajoutant en même temps que le régime utilise ces technologies pour contrôler sa population et la maintenir dans la droite ligne du leader Kim Jong Un. Cependant, certains experts pensent que ces technologies pourraient réussir à créer un mouvement qui ébranlerait le régime dictatorial.« La Corée du Nord compte 25 millions d’habitants et environ la moitié de la population dispose d’un Notel, un lecteur multimédia chinois » explique The Economist. « Plus de 3 millions de Nord-Coréens ont même un abonnement de téléphonie mobile. »« Le régime Nord-coréen produit sous les noms Pyongyang et Arirang ses propres smartphones. L’opérateur télécom égyptien Orascom a pour cela mis au point avec un partenaire local, un réseau de téléphonie mobile ».« Le régime nord-coréen a longtemps pratiqué une politique d’isolement strict, mais affiche maintenant une certaine tolérance vis-à-vis de technologies dont il tire lui-même un avantage.»Il faut souligner que les autorités disposent de moyens de rendre illisibles les contenus illégaux, alors que des captures d’écrans sont régulièrement stockées et que les contacts entre les utilisateurs sont enregistrés. D’autres logiciels recherchent des mots ou des phrases interdites pour les éliminer ensuite.
28 sites web
Nat Kretchun, un des auteurs du récent rapport sur la numérisation de la Corée du Nord, fait remarquer que dans ce pays la censure est nettement plus forte que le contrôle exercé dans d’autres nations autocratiques. La communication avec d’autres pays est notamment combattue par tous les moyens.« Depuis que Kim Jong-un est arrivé au pouvoir il y a 7 ans, des brouilleurs sont placés le long de la frontière avec la Chine pour bloquer les signaux mobiles entrants », ajoute-t-il. « En outre, des caméras de surveillance ont été placées pour prendre les contrevenants sur le fait. Régulièrement, des perquisitions ont lieu chez des citoyens suspects pour confisquer des contenus illégaux. »La plupart des Nord-Coréens n’ont pas accès à Internet et les autres n’ont à leur disposition que 28 sites au contenu politiquement tendancieux (Intranet d’Etat). Le réseau mobile d’Orascom est le canal idéal pour espionner les citoyens. »« Cependant, le régime ne peut pas contrôler toutes les voies susceptibles d’amener du contenu subversif en provenance de l’étranger » témoigne The Economist. « Des opposants au régime espèrent qu’ainsi un mouvement pourrait voit le jour à l’intérieur du pays et que celui-ci amènerait finalement la chute du régime. »