Bien que le récent accord budgétaire ne fasse pas mention de la vente (partielle) de la banque publique Belfius, ces projets sont loin d’être abandonnés. Le ministre des Finances Jan Jambon (N-VA) a confirmé dimanche dans l’émission De Zevende Dag que le dossier était toujours à l’étude. Le gouvernement devrait se prononcer dans les prochaines semaines sur une éventuelle introduction en bourse.
Principaux renseignements
- Le gouvernement belge envisage toujours de vendre une partie de la banque publique Belfius.
- Cette vente devrait permettre de rembourser la dette publique et de réduire les charges d’intérêt. Elle privera toutefois notre pays de dividendes dans les années à venir.
- Une décision devrait être prise dans les semaines à venir.
Bien que la vente de participations publiques – telles que les actions de BNP Paribas ou une partie de Belfius – ne figure pas explicitement dans les derniers tableaux budgétaires, cela ne signifie pas pour autant que les projets ont été mis en veilleuse. « Il est difficile de faire des déclarations publiques à ce sujet, car il s’agit d’entreprises cotées en bourse », a déclaré le ministre Jambon. Il a toutefois confirmé que l’idée n’avait pas été abandonnée.
Feu vert pour la préparation
Le dossier Belfius fait depuis longtemps l’objet de discussions. L’été dernier, le gouvernement a déjà chargé la banque publique de se préparer à une éventuelle privatisation partielle. Il est frappant de constater que la question ne vient pas seulement du monde politique, mais aussi de la banque elle-même. La direction de Belfius souhaite ouvrir le capital à des tiers.
Concrètement, une proposition visant à introduire 20 pour cent des actions en bourse est sur la table. « Nous examinons actuellement si c’est la meilleure solution et de quelle manière procéder », a précisé Jambon. Bien que la décision finale n’ait pas encore été prise, le ministre a indiqué qu’elle ne se ferait pas attendre des mois : « Nous le ferons dans les semaines à venir. »
Perte de dividendes
La décision de vendre ou non n’est pas purement idéologique, mais surtout un exercice d’équilibre financier complexe. Le gouvernement doit mettre en balance deux facteurs importants. D’une part, la vente d’actions rapporte immédiatement une somme importante. Ce capital peut être utilisé pour réduire la dette publique, ce qui entraînera à son tour une baisse des charges d’intérêt à l’avenir.
D’autre part, Belfius est une source stable de revenus pour le Trésor public. La banque verse chaque année des dividendes qui alimentent directement le budget courant. En cas de vente, une partie de ces bénéfices ira à l’avenir aux actionnaires privés plutôt qu’à l’État.
Pour sortir de cette impasse, le gouvernement recherche actuellement ce que le ministre appelle des « formules intelligentes ». L’objectif est de trouver une structure permettant de compenser la réduction de la dette par la perte de revenus récurrents, sans compromettre la position stratégique de la banque.
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