Le géant pharmaceutique GlaxoSmithKline a annoncé un plan de transformation sur deux ans, qui menace un total de 720 emplois en Belgique sur quelque 9.000, annonce Belga ce mercredi.
Cette annonce fait suite à un conseil d’administration ‘extraordinaire’ particulièrement attendu ce mercredi. L’entreprise a notamment indiqué que ce sont principalement des cadres de GSK Vaccines qui seront visés, principalement les opérations de recherche et développement, de fabrication, du service qualité et des fonctions globales de support.
Les quelque 215 contrats temporaires qui courent pour l’instant dans la firme n’ont également que peu de chances d’être renouvelés.
La direction de l’entreprise a cependant assuré que la Belgique restait le coeur de sa division vaccins. ‘Même si la division se porte bien, GSK veut rester leader dans le domaine de la vaccinologie et se prépare pour l’avenir. Dans ce secteur, il est nécessaire de réfléchir à très long terme. Nous devons anticiper le futur’, a expliqué la porte-parole Elisabeth Van Damme.
‘Un séisme’
L’annonce de GSK a été faite quelques minutes seulement avant une séance plénière du parlement wallon. Et elle a bien sûr fait réagir les élus. André Antoine (cdH) a parlé de ‘séisme’ et de ‘drame pour toute la Wallonie’. La nouvelle a également été commentée par Olivier Maroy (MR) et Dimitri Legasse (PS).
Quant à Willy Borsus (MR), ministre de l’Economie, il a fait part dès avant la séance de son intention de ‘réduire au maximum le nombre d’emplois concernés à travers la loi Renault. GSK, c’est aussi 500 millions d’investissement et 9.500 emplois, notre réaction doit être adaptée’, a-t-il également rappelé, dans des propose relayés par Le Soir.
Un groupe, deux entités
Le but de ce plan de restructuration est de séparer le groupe en deux entités: une société de santé grand public (Consumer Healthcare) et une société biopharmaceutique, plus axée sur la recherche en matière de système immunitaire, génétique et nouvelles technologies.
Par ailleurs, la direction de GSK a annoncé son intention d’investir plus de 500 millions d’euros en Belgique, au cours des trois années à venir, afin d’accélérer le développement et la mise sur le marché de nouveaux vaccins.