Le chef de l’AfD, Chrupalla : « La Pologne représente une menace plus grande que la Russie »


Principaux renseignements

  • Tino Chrupalla, codirigeant du parti allemand Alternative pour l’Allemagne (AfD), a affirmé que la Pologne représentait une plus grande menace pour l’Allemagne que la Russie.
  • Les commentaires de Chrupalla ont suscité des critiques de la part des politiciens allemands traditionnels qui estiment que l’AfD promeut les intérêts russes et pourrait même servir d’intermédiaire pour l’espionnage.
  • Chrupalla nie ces accusations, mais sa déclaration met en lumière les divisions au sein de l’AfD quant à sa position sur la Russie.

Un dirigeant du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) a fait des déclarations controversées concernant les menaces internationales qui pèsent sur l’Allemagne. Tino Chrupalla, codirigeant de l’AfD, a affirmé que la Russie du président Vladimir Poutine ne représentait pas un danger pour l’Allemagne. Il a poursuivi en suggérant que d’autres pays, comme la Pologne, pourraient potentiellement constituer une menace en raison de leurs actions, citant en exemple le refus de la Pologne d’extrader un suspect dans le sabotage du gazoduc Nord Stream.

Critique 

Les commentaires de Chrupalla ont suscité des critiques de la part des politiciens allemands traditionnels, qui considèrent de plus en plus que l’AfD promeut les intérêts russes en Allemagne. Certains accusent même le parti de servir d’intermédiaire pour l’espionnage en permettant à la Russie d’accéder à des informations sensibles. Marc Henrichmann, président conservateur de la commission de surveillance du renseignement du Bundestag, estime que la Russie exploite l’accès de l’AfD aux informations parlementaires à son propre profit.

Dénégations et divisions internes

Chrupalla nie avec véhémence ces accusations, les qualifiant d’infondées et de perfides. Ses commentaires interviennent également dans un contexte de divisions internes au sein de l’AfD concernant la position du parti à l’égard de la Russie.

Un groupe d’hommes politiques de l’AfD avait prévu de se rendre en Russie pour assister à une conférence des BRICS, mais Alice Weidel, l’autre codirigeante de l’AfD, qui a tenté d’adoucir l’image du parti et de le distancer des sentiments ouvertement pro-russes, est intervenue pour les en empêcher. Cet incident met en lumière un clivage croissant au sein de l’AfD sur la question de savoir dans quelle mesure le parti doit soutenir la Russie. Mme Weidel a elle-même déclaré que continuer sur cette voie serait préjudiciable au parti.

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