Principaux renseignements
- Les investisseurs japonais financent de plus en plus souvent des start-ups technologiques européennes en raison de la concentration plus élevée d’entreprises prospères en Europe et de l’accent mis sur les secteurs de haute technologie.
- Les investisseurs recherchent des opportunités de croissance et mettent à profit leur expertise sectorielle pour soutenir les start-ups européennes.
- Les différences culturelles peuvent poser des problèmes, mais les perspectives d’avenir pour la coopération technologique entre le Japon et l’Europe restent prometteuses.
Les start-ups technologiques européennes attirent des investissements considérables de la part des investisseurs japonais. Depuis l’accord commercial entre l’Union européenne et le Japon en 2019, les investisseurs japonais ont investi plus de 33 milliards d’euros dans des tours de financement européens. Cela représente une augmentation considérable par rapport aux 5,3 milliards d’euros investis au cours des cinq années précédentes.
Facteurs déterminants
Ce regain d’intérêt s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’Europe compte une concentration plus élevée de start-ups financées par du capital-risque par habitant que le Japon. De plus, les investisseurs japonais sont attirés par le secteur technologique européen, qui correspond à leurs intérêts stratégiques dans des domaines tels que l’intelligence artificielle (IA) et l’énergie. Enfin, l’écosystème entrepreneurial bien établi en Europe tempère l’aversion au risque de nombreuses entreprises japonaises.
Acteurs japonais
Parmi les principaux acteurs japonais qui stimulent cette tendance figurent Mitsubishi, Sanden, Yamato Holdings, Marunouchi Innovation Partners et des sociétés de capital-risque telles que NordicNinja, ByFounders et Woven Capital de Toyota. Ces investisseurs apportent non seulement un soutien financier, mais mettent également à profit leur expertise sectorielle pour aider les start-ups européennes à se développer.
Tozero, une start-up allemande qui recycle les matériaux des batteries, a par exemple reçu des financements de NordicNinja, Honda et JJC. Sarah Fleischer, PDG de Tozero, souligne le précieux savoir-faire apporté par les partenaires japonais en matière de production, ainsi que leurs chaînes d’approvisionnement bien établies pour les minéraux essentiels à la transition énergétique.
Différences culturelles
Les différences culturelles et linguistiques peuvent toutefois constituer des défis dans le cadre de ces collaborations. Dans la culture d’entreprise japonaise, il est courant d’étudier attentivement les questions et de prendre les décisions de manière collective. Cela peut parfois ralentir la prise de décision par rapport aux entreprises occidentales.
Malgré ces obstacles, les perspectives d’avenir pour la coopération technologique entre le Japon et l’Europe semblent prometteuses. Même si le volume des investissements pourrait légèrement diminuer d’ici à 2025, Fleischer constate un intérêt croissant de la part des entreprises japonaises qui souhaitent étendre leur empreinte mondiale et renforcer leur position géopolitique grâce à des investissements stratégiques dans les centres d’innovation européens. (uv)
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