Principaux renseignements
- Pfizer rachète Metsera pour 10 milliards de dollars (8,6 milliards d’euros) et fait ainsi son entrée sur le marché en pleine expansion des médicaments contre l’obésité.
- Metsera a choisi l’offre de Pfizer plutôt que celle de Novo Nordisk en raison des risques antitrust.
- Les analystes remettent en question l’évaluation de l’opération, suggérant qu’elle repose sur des projections optimistes quant aux performances futures de Metsera.
Pfizer a racheté Metsera pour 10 milliards de dollars (8,6 milliards d’euros), une victoire importante dans la bataille qui l’oppose à son concurrent Novo Nordisk. Cet accord permet à Pfizer d’entrer sur le marché lucratif des médicaments contre l’obésité, même si les traitements de Metsera ne seront pas commercialisés avant longtemps.
La bataille a commencé en septembre, lorsque Pfizer semblait sur le point d’obtenir Metsera. Cependant, Novo Nordisk est intervenu avec une offre non sollicitée, déclenchant une compétition pour cet actif très recherché dans le secteur en plein essor de la perte de poids. Pfizer entend tirer parti de cette acquisition pour surmonter les difficultés rencontrées par le passé dans la mise au point de médicaments efficaces contre la perte de poids.
Choix en faveur de Pfizer
Finalement, Metsera a accepté l’offre de Pfizer à 86,25 dollars (74,55 euros) par action, arguant que l’offre de Novo Nordisk présentait des risques antitrust. Cette décision a incité Novo Nordisk à se retirer de la course, déclarant qu’elle se concentrerait sur son propre pipeline de traitements de l’obésité et qu’elle explorerait d’autres opportunités d’acquisitions stratégiques.
Le cours de l’action Metsera a fortement augmenté la semaine dernière en raison des spéculations sur le rachat. Novo Nordisk s’est efforcé de retrouver sa position dominante sur le marché des médicaments contre l’obésité, qu’il détenait auparavant, mais qu’il a perdue au profit d’Eli Lilly.
Inquiétudes des analystes
Alors que Pfizer célèbre sa victoire, certains analystes s’interrogent sur la valorisation de l’opération. L’analyste Courtney Breen, de Bernstein, suggère que le prix de 10 milliards de dollars (8,6 milliards d’euros) payé par Pfizer repose sur des prévisions optimistes concernant les performances futures de Metsera. Selon elle, l’entreprise devrait pour cela réaliser une croissance significative de son chiffre d’affaires d’ici 2040.
La guerre des enchères témoigne de l’intérêt croissant pour le marché des médicaments contre l’obésité, qui devrait atteindre 150 milliards de dollars (129 milliards d’euros) d’ici le début de la prochaine décennie. Les traitements expérimentaux de Metsera, MET-097i et MET-233i, sont très prometteurs et pourraient devenir des acteurs clés de ce marché en expansion. (jv)
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