La banque suisse Credit Suisse a non seulement espionné ses propres cadres supérieurs, mais aussi le mouvement écologiste Greenpeace, écrit le journal helvétique SonntagsZeitung.
L’ancien directeur opérationnel de la banque, Pierre-Oliver Bouée, aurait donné l’ordre à son chef de la sécurité d’infiltrer Greenpeace après que celle-ci ait perturbé l’assemblée des actionnaires de la banque en 2017.
Selon le SonntagsZeitung, Credit Suisse a eu accès au système de messagerie électronique de Greenpeace. Ainsi, la banque savait à l’avance les mesures que les écologistes voulaient prendre contre elle.
Greenpeace critique notamment la banque suisse pour ses investissements dans les énergies fossiles.
Luttes internes
Le Credit Suisse était déjà sur la sellette pour avoir fait surveiller par des détectives les anciens dirigeants Iqbal Kahn et Peter Goerke.
La banque a déclaré après enquête que Bouée avait agi seul et que le directeur général Tidjane Thiam n’en savait rien. Bouée a été licencié en décembre.
Selon le SonntagsZeitung, le scandale a conduit à une lutte de pouvoir entre Thiam et le président de la banque, Urs Rohner. En conséquence, l’un des deux quittera bientôt Credit Suisse.