Principaux renseignements
- La stratégie 2030 de Heineken est axée sur la croissance du chiffre d’affaires et la réduction des coûts.
- L’entreprise vise à améliorer son efficacité opérationnelle et à relancer la croissance stagnante des volumes dans l’industrie mondiale de la bière.
- Si les initiatives de réduction des coûts sont bien accueillies par les investisseurs, des inquiétudes subsistent quant aux perspectives de croissance des volumes sur les marchés matures et au calendrier d’expansion sur les marchés émergents.
La récente annonce par Heineken de sa stratégie pour 2030 a été accueillie avec un optimisme prudent par les investisseurs. Bien que le deuxième plus grand producteur de bière au monde souhaite augmenter ses revenus et réduire ses coûts, certaines parties prenantes estiment que des mesures plus radicales, telles que la fermeture d’usines, sont nécessaires pour redynamiser l’entreprise.
Les défis de Heineken
Le PDG Dolf van den Brink est confronté à deux défis majeurs. D’une part, améliorer l’efficacité opérationnelle et, d’autre part, relancer la croissance stagnante des volumes. Heineken a du mal à égaler les performances de son grand rival Anheuser-Busch InBev en matière de maîtrise des coûts et d’optimisation de l’empreinte écologique des brasseries. Les investisseurs recherchent des résultats tangibles et une plus grande cohérence dans les performances de Heineken.
L’industrie mondiale de la bière a connu des difficultés ces dernières années. Les hausses de prix, mises en œuvre pour compenser l’augmentation des coûts d’achat, ont entraîné une baisse des volumes de vente, certains consommateurs ayant réduit leur consommation d’alcool. En conséquence, la valorisation des actions Heineken a considérablement baissé par rapport à son pic de 2021.
Inquiétudes concernant la croissance en volume
Les initiatives de réduction des coûts prises par Heineken sont bien accueillies par les investisseurs qui souhaitent augmenter les marges dans un contexte économique difficile. Les analystes soulignent toutefois la nécessité de fixer des objectifs concrets et mesurables liés à la rentabilité et aux économies nettes. Ils doutent que les économies annuelles prévues de 500 millions d’euros se traduisent réellement par une amélioration significative du bénéfice net.
Bien que le directeur financier de Heineken rassure les investisseurs en affirmant qu’une plus grande partie des économies futures se répercutera sur les bénéfices, des inquiétudes subsistent quant aux perspectives de croissance des volumes, en particulier sur les marchés matures tels que l’Europe.
Van den Brink a exclu toute restructuration majeure de la brasserie, mais souligne le potentiel de croissance dans certains pays européens. Les analystes préviennent toutefois que la croissance des volumes sera difficile à réaliser dans ces régions, caractérisées par une population vieillissante.
Les marchés en développement offrent de l’espoir
Les marchés en développement, tels que l’Amérique latine, sont considérés comme des opportunités prometteuses pour la croissance en volume, mais le calendrier de cette expansion reste incertain. Van den Brink prévoit une croissance annuelle du volume d’environ 1 pour cent dans le secteur dès que les défis économiques et géopolitiques actuels auront disparu, Heineken espérant dépasser ce pourcentage. Malgré cela, les investisseurs restent impatients de savoir quand les baisses de volume vont se stabiliser et finalement devenir positives. (uv)
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