Principaux renseignements
- La COP30 à Belém, au Brésil, se concentrera sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris et l’examen des plans climatiques nationaux mis à jour.
- L’Union européenne souhaite accélérer la transition énergétique et accroître le soutien financier aux pays en développement lors de la COP30.
- Le Brésil a lancé le fonds « Amazon Forever », qui vise à rendre la conservation des forêts financièrement viable en investissant dans des projets à haut rendement.
La Conférence annuelle des Parties (COP), l’organe décisionnel suprême de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), se réunira à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025, pour sa 30e session. La conférence de cette année, la COP30, se concentre principalement sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015 et sur l’examen des plans climatiques nationaux mis à jour.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva présidera cet événement important qui devrait attirer environ 50 000 participants de près de 200 pays, dont des chefs d’État, des responsables gouvernementaux, des ONG et des militants. Pour répondre aux défis logistiques posés par la capacité hôtelière limitée de Belém, le gouvernement brésilien a imaginé des solutions non conventionnelles. Pendant la conférence, le port accueillera deux navires de croisière, le MSC Seaview et le Costa Diadema, qui hébergeront 6 000 personnes. Les organisateurs créeront des capacités supplémentaires en construisant de nouveaux hôtels et en transformant des écoles.
Position de l’UE sur l’action climatique
L’Union européenne (UE) a finalement établi sa position pour la COP30 après des semaines de délibérations. Les États membres entendent plaider en faveur d’une transition énergétique accélérée et d’un soutien financier accru aux pays en développement. En outre, l’UE exhorte davantage de pays à soumettre des plans climatiques (contributions déterminées au niveau national ou CDN) alignés sur une limite de réchauffement de 1,5 degré Celsius, un objectif fixé par la communauté mondiale lors de la conférence de Paris sur le climat en 2015. Tout en défendant cet objectif ambitieux, l’UE elle-même n’a pas respecté les délais et n’a pas officiellement soumis sa CDN.
L’annonce du fonds « Amazon Forever » (TFFF) par le président brésilien Lula da Silva en septembre est un fait marquant dans la perspective de la COP30. Cette initiative de plusieurs milliards de dollars vise à rendre la conservation des forêts financièrement plus attrayante que la déforestation. Contrairement aux fonds d’aide traditionnels, le TFFF prévoit de lever environ 112 milliards d’euros à des taux d’intérêt peu élevés sur les marchés internationaux des capitaux et de les investir dans des projets plus rentables. Les bénéfices seront distribués proportionnellement aux pays possédant des terres forestières.
Soutien mondial pour la préservation des forêts tropicales
Le Brésil est à l’origine de l’initiative TFFF depuis la COP28 qui s’est tenue à Dubaï en 2023. Les membres fondateurs comprennent également la Colombie, le Ghana, la République démocratique du Congo, l’Indonésie et la Malaisie. Le ministre allemand de l’Environnement, Carsten Schneider, soutient cette initiative, soulignant la nécessité de compenser les nations tropicales pour la préservation de leurs forêts. Il souligne les avantages globaux de la conservation des forêts tropicales, qu’il qualifie de « notre régulateur climatique ».
En amont de la COP30, les communautés indigènes du Brésil ont dévoilé cet été leur propre plan d’action climatique, intitulé : « Nos territoires sont la réponse à la crise climatique ». L’Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (Apib), une organisation indigène de premier plan, milite pour la protection des terres indigènes. Les peuples autochtones sont reconnus comme des acteurs essentiels dans la lutte contre le changement climatique. Des études menées par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont montré que les taux de déforestation sont nettement plus faibles sur les terres autochtones où les communautés ont obtenu des droits fonciers que dans d’autres régions. Bien qu’ils ne représentent que 5 pour cent de la population mondiale, les peuples autochtones gèrent environ 80 pour cent de la biodiversité mondiale, selon la Banque mondiale. (uv)
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