Les Belges s’intéressent de plus en plus à l’investissement. Cependant, il n’est pas facile de choisir une stratégie d’investissement sur mesure. « Ce qui fonctionne pour une personne n’est pas forcément une formule gagnante pour une autre », explique Thomas Laureys, expert en investissement, dans un entretien avec notre site. C’est pourquoi il a écrit un livre intitulé De Beursstrateeg (Le stratège boursier) afin d’initier les gens au monde de l’investissement.
Principaux renseignements
- De plus en plus de Belges investissent. C’est pourquoi Thomas Laureys a écrit le livre De Beursstrateeg (Le stratège boursier).
- Dans cet ouvrage, il présente cinq stratégies, allant de l’investissement passif à l’investissement momentum.
- « Tout comme pour un régime alimentaire, l’impact d’une stratégie peut varier d’une personne à l’autre », explique-t-il à notre site.
Les Belges se tournent massivement vers la bourse. Les chiffres récents de l’autorité de surveillance financière FSMA montrent que rien qu’au premier trimestre de cette année, 187 000 investisseurs particuliers belges ont négocié des actions en bourse.
Pour Laureys, la popularité croissante de l’investissement n’est pas une surprise. « Cela s’explique par une conjoncture particulière. Nous sortons d’une période d’inflation galopante, qui a incité les gens à réfléchir davantage au pouvoir d’achat de leur argent. À cela s’ajoute la baisse des taux d’intérêt sur l’épargne », remarque-t-il. « De plus, les médias accordent de plus en plus d’attention à la Belgique. Même les influenceurs sur les réseaux sociaux ne se privent pas de donner des conseils en matière d’investissement. Mais dans ce dernier cas, il faut être très critique vis-à-vis des messages qu’ils diffusent. »
Besoin d’une stratégie d’investissement
C’est précisément parce que l’investissement gagne en popularité que Laureys a écrit le livre « De Beursstrateeg » (Le stratège boursier). « Beaucoup de gens se lancent dans l’investissement sans avoir de stratégie particulière. Cela s’explique notamment par le fait qu’ils ne connaissent pas leur profil d’investisseur », explique-t-il. « Or, c’est important à savoir si l’on veut élaborer une stratégie d’investissement efficace. Tout comme pour un régime alimentaire, l’impact d’une stratégie peut varier d’une personne à l’autre. »
Pour son livre, l’expert en investissement a élaboré cinq grandes stratégies. Quelle stratégie vous convient le mieux ? Cela dépend notamment de vos compétences générales (discipline, gestion du temps, tolérance au risque et horizon d’investissement) et spécifiques (analyse technique et fondamentale).
- Investissement passif : il s’agit d’une stratégie d’investissement qui consiste à essayer de suivre le rendement du marché plutôt que d’essayer de le surpasser. Pour ce faire, vous ajoutez des trackers, également appelés ETF, à votre portefeuille. « C’est une bonne stratégie pour les investisseurs débutants. Ils investissent d’un seul coup dans plusieurs entreprises », explique Laureys. « A posteriori, cela ne demande que peu d’action. C’est une stratégie simple pour ceux qui font preuve de discipline et peuvent se contenter d’une approche « ennuyeuse ». » Cette stratégie reste l’une des plus populaires. Au cours du premier trimestre de cette année, un nombre record de 94 000 investisseurs particuliers belges ont investi dans des ETF, soit une augmentation de près de 20 % par rapport au trimestre précédent.
- Investissement dans les dividendes : cette stratégie consiste à se concentrer sur les actions qui versent des dividendes élevés. Les investisseurs peuvent réinvestir ces distributions de bénéfices dans des actions supplémentaires, ce qui leur permet d’accroître encore leur patrimoine. « C’est une stratégie moins populaire, car de nombreuses entreprises choisissent de récompenser leurs actionnaires par des rachats d’actions. Cela se traduit par un potentiel de gain plus élevé par action et une hausse du cours », explique l’expert. « De plus, en Belgique, vous devez payer un précompte mobilier de 30 %. Ce taux peut être encore plus élevé pour les titres étrangers. »
- Investissement momentum : les investisseurs momentum surfent sur la tendance. Ils tentent de tirer profit à court terme de la hausse des cours. La hausse remarquable de la chaîne de magasins de jeux GameStop il y a quelques années en est un bon exemple. « Il faut toutefois disposer d’une compétence spécifique, à savoir l’analyse technique. Vous devrez vous familiariser avec de nombreux termes et être capable de les interpréter correctement. »
- Investissement dans la valeur : les investisseurs dans la valeur recherchent les bonnes affaires sur le marché. Ils recherchent des actions qui coûtent moins cher que la valeur intrinsèque de l’entreprise. « Cette stratégie demande beaucoup de travail, de connaissances et de discipline. De plus, elle n’est pas axée sur l’action et le suspense », explique Laureys. « Une bonne connaissance de l’analyse fondamentale est toutefois indispensable. »
- Investissement de qualité : « Cette stratégie ressemble à l’investissement de valeur, mais ce n’est pas le cas », explique-t-il. « Les investisseurs recherchent des entreprises de qualité et déterminent ensuite combien ils sont prêts à payer pour celles-ci. Pour utiliser des termes footballistiques, un investisseur de qualité recherche un footballeur de haut niveau à ajouter à son équipe, tandis qu’un investisseur de valeur recherche un joueur dans la division junior dans l’espoir qu’il atteindra finalement le plus haut niveau. Tout comme pour l’investissement de valeur, une analyse fondamentale est cruciale. »
Laureys ajoute qu’il est tout à fait possible de combiner plusieurs stratégies. « Vous pouvez travailler avec un portefeuille satellite, dans lequel vous entourez une stratégie centrale d’autres stratégies », explique-t-il. « Mais n’allez pas trop loin, sinon vous perdrez la vue d’ensemble. Il reste important que vous puissiez gérer votre portefeuille. »
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