Principaux renseignements
- L’assouplissement des règles de sortie pour les jeunes hommes ukrainiens a suscité des inquiétudes.
- L’Allemagne envisage de limiter les prestations sociales pour les Ukrainiens en âge de travailler en raison de contraintes budgétaires et de l’augmentation des coûts de la protection sociale.
- Certains partis politiques, tant en Allemagne qu’en Pologne, s’interrogent sur l’équité de l’aide apportée aux hommes ukrainiens valides qui ne participent pas activement à la guerre.
L’afflux de jeunes hommes ukrainiens en Allemagne et en Pologne à la suite d’un assouplissement des règles de sortie a suscité un débat dans les deux pays. Si le sentiment de l’opinion publique à l’égard des Ukrainiens reste généralement positif, des inquiétudes se font jour quant à l’impact potentiel sur le soutien à l’effort de guerre.
La Pologne et l’Allemagne sont strictes
Les politiciens allemands du parti conservateur du chancelier Friedrich Merz craignent que l’afflux de jeunes hommes, qui échapperont probablement à leur service militaire obligatoire, ne sape le soutien public à l’aide apportée à l’Ukraine. Le parti d’extrême droite Confédération en Pologne adopte une position plus critique et affirme que ces jeunes hommes devraient se battre pour leur patrie au lieu de compter sur les contribuables polonais.
L’Allemagne accueille environ 1,2 million de réfugiés ukrainiens et la Pologne près d’un million. Bien que les Ukrainiens apportent une contribution significative à l’économie des deux pays, les aides sociales dont ils bénéficient suscitent des inquiétudes.
Une réglementation claire
Le président nationaliste de la Pologne a récemment opposé son veto à une loi sur l’aide aux Ukrainiens, arguant que seules les personnes qui travaillent et paient des impôts devraient pouvoir bénéficier de cette aide. Le parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD) plaide également en faveur de la suppression des prestations sociales pour les Ukrainiens et se montre sceptique quant à l’aide militaire à l’Ukraine.
À la suite de ces commentaires, certains politiciens allemands proposent de limiter la directive européenne sur la protection temporaire si l’Ukraine ne s’attaque pas au problème. Ils plaident en faveur de règles claires et d’une responsabilité partagée. (jv)
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