Principaux renseignements
- La Banque centrale européenne (BCE) maintiendra ses taux d’intérêt actuels pour la troisième fois consécutive, ce qui témoigne de sa confiance dans la reprise économique de la zone euro.
- Alors que les récents développements positifs suggèrent une stabilité, les défis actuels tels que les troubles politiques en France et les tensions commerciales potentielles pourraient influencer les décisions futures de la BCE.
- Les économistes prévoient de nouvelles baisses de taux dans les années à venir, car l’inflation et la croissance des salaires restent faibles, reflétant la faiblesse des conditions économiques.
La Banque centrale européenne (BCE) devrait maintenir ses taux d’intérêt actuels lors de sa prochaine réunion, pour la troisième fois consécutive. Cette décision intervient alors que l’inflation a été largement contenue et que l’économie de la zone euro montre des signes de reprise.
Des défis persistants malgré des développements positifs
Depuis juillet, la BCE a maintenu son taux de dépôt directeur stable à 2 pour cent après une année de réductions. Au cours des derniers mois, l’inflation a oscillé autour de l’objectif de 2 pour cent fixé par la banque centrale. L’Europe a relevé les défis posés par les droits de douane américains plus efficacement que prévu initialement.
Malgré ces évolutions positives, la BCE est confrontée à des obstacles persistants. Les troubles politiques en France ont entraîné une augmentation des coûts d’emprunt dans la deuxième économie de la zone euro. En outre, le risque d’escalade des tensions commerciales persiste. Toutefois, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a récemment exprimé sa confiance dans la position actuelle de la banque, suggérant qu’aucune modification immédiate des taux d’intérêt n’est prévue.
Contrairement à l’attitude attendue de la BCE, la Réserve fédérale américaine (Fed) est susceptible de mettre en œuvre une deuxième baisse de taux consécutive en raison des inquiétudes concernant le marché du travail et des signes de réticence des entreprises à embaucher.
Perspectives de croissance de la zone euro
L’économie de la zone euro a connu une croissance lente, en particulier en Allemagne, en retard par rapport aux taux observés en Chine et aux États-Unis. Néanmoins, les perspectives pour les 20 pays utilisant l’euro semblent légèrement plus prometteuses qu’au début de l’année. Lors de sa dernière réunion, la BCE a revu à la hausse ses projections de croissance pour la zone euro.
Les investisseurs suivront de près la conférence de presse de Lagarde, qui suivra la décision sur les taux d’intérêt, afin d’obtenir des informations sur la future ligne de conduite de la BCE. Si la décision de jeudi semble largement prédéterminée, des discussions sont déjà en cours concernant d’éventuelles nouvelles baisses.
Débat sur les futures baisses de taux
Certains responsables de la BCE préconisent une baisse en décembre, citant des facteurs tels qu’un euro fort qui réduit les coûts d’importation et le ralentissement de la croissance des salaires dans la zone euro. D’autres soutiennent que des baisses de taux supplémentaires pourraient être nécessaires pour atténuer les risques tels que l’impact des droits de douane américains, les retards dans les plans de dépenses de défense de l’Allemagne et l’aggravation de la crise politique en France.
Les économistes prévoient que de nouvelles baisses de taux par la BCE sont probables dans les années à venir, car l’inflation et la croissance des salaires restent faibles. La faiblesse des conditions économiques et le relâchement du marché du travail ne permettent guère d’anticiper une résurgence de l’inflation.
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